Libreville, 24 Mars (AGP) – En dépit de l’actuellement marquée par la pandémie du Coronavirus, le Syndicat de l’Education nationale (SENA) n’a pas oublié la double célébration, le lundi 23 mars écoulé, de la Journée nationale de l’Enseignant, et d’hommage à une de ses illustres syndiquées, Martine Oulabou. Deux événements finalement liés puisque c’est en mémoire de Martine Oulabou, que la date de son décès, lors d’une manifestation enseignante en 1992, a été retenue comme Journée de l’Enseignant au Gabon.
Au travers un communiqué parvenu à notre rédaction, le Secrétaire général du SENA, Fridolin Mve Messa, a rappelé l’importance de cette date dans la lutte pour l’avancée des droits des enseignants au Gabon. Et si les festivités officielles ont été reportées, au regard de la situation sanitaire du pays, les problématiques du secteur Education restent tout aussi en suspend, selon les syndicalistes.
«L’institutionnalisation de la Journée de l’Enseignant qui est liée à l’actualité syndicale dans le secteur Education qui commence en 1989, a permis aux enseignants de revendiquer leurs droits qui s’articulaient, à l’époque, autour de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, leur plan de carrière, la construction des infrastructures scolaires. Tous ces points importants qui justifient notre lutte syndicale restent d’actualité même si nous notons des améliorations. Beaucoup reste à faire», a estimé M. Mve Messa.
Abordant le sujet lié à la pandémie du Coronavirus, le SENA a appelé chaque enseignant à poursuivre son rôle d’éducateur, même quand les cours sont arrêtés, et que les populations sont en confinement partiel. Comment ? En sensibilisant la jeunesse et la population en général, à mieux comprendre l’importance et l’exécution des gestes barrières pour se prémunir contre le Covid-19.
Parmi ceux-ci, se laver les mains plusieurs fois dans la journée avec du savon ou du gel hydro-alcoolique, éviter les accolades et les embrassades, éviter de se serrer les mains, tousser à l’intérieur du coude, se tenir à distance des personnes visiblement malades, éviter de porter les mains au visage, éviter les attroupements et autres déplacements inutiles. Et pour ceux qui ressentiraient des symptômes d’alerte, joindre le 1410, plutôt que se rendre dans une structure hospitalière. Un dépassement de fonction du SENA et de ses enseignants qui doit faire école, pourrait on conclure.