Conakry, 11 nov (AGP)-Les organisations du secteur de la pêche ont exposé mercredi, 10 novembre 2021, leurs préoccupations à la nouvelle ministre des pêches et de l’économie maritime, Charlotte Daffé.
Au cours de la rencontre, la nouvelle ministre de pêche et ses invités sont tombés d’accord pour une journée entièrement dédiée à des discussions sur le dit secteur afin de mieux le diagnostiquer.
La présidente des mareyeuses, M’Mah Camara au nom de sa corporation a fait cas de quelques préoccupations qui mine son domaine en ces termes : « Nous ne voulons plus de la pêche artisanale avancée. Si cela ne cesse pas c’est l’anarchie. On nous vend que des fretins. Quand tu es en mer, tu as un milliard de dépense tu seras obligé de faire du n’importe quoi », a-t-elle martelé.
Selon ce groupe de femmes, la pêche artisanale avancée c’est-à-dire semi-industrielle ne leur permet pas d’évoluer jusque-là. Il manque un véritable interlocuteur pour dénoncer cette réalité.
De nombreux observateurs s’accordent que la pêche est l’un des secteurs considérés importants pour l’économie du pays. Son apport pour la population est loin d’être effectif comme le traduit cette rencontre. Les pratiquants notamment les pêcheurs artisans ne décolèrent pas.
Laissés pour compte au profit des sociétés asiatiques de pêche, ils dénoncent un manque criard d’intrants pour exercer convenablement leur profession.
« J’ai toujours dit que la pêche guinéenne est devenue prisonnière de la Chine », a dénoncé le secrétaire général de la fédération patronale de la pêche industrielle, Aboubacar Kaba.
Pour finir, le président de la fédération professionnelle des pêcheurs industriels de Guinée, Sory Doumbouya, tend la main aux autorités de les venir en aide afin d’avoir une flotte nationale.
