Dakar, 9 oct (APS) – L’Union de la Presse francophone (UPF) a choisi de faire de la question migratoire le thème de ses 47èmes assises ouvertes mardi à Tsaghkadzor, en Arménie, dans le but de « mieux outiller les professionnels des médias sur cette question d’une grande actualité internationale ».
« Il convient, avec les spécialistes des questions de migrations de populations, les militants et autres acteurs politiques et de la société civile, de nourrir la réflexion afin de mieux outiller les professionnels des médias à prendre en charge cette question », a dit le président international de l’UPF, le Sénégalais Madiambal Diagne, à l’ouverture de la rencontre.
« On voit, dans les traitements médiatiques, que l’accueil des migrants devient de plus en plus difficile », a indiqué le président de l’UPF international.
Il a souligné la nécessité de « regarder de plus près comment les médias traitent cette question aujourd’hui, comment ils racontent ces odyssées individuelles et collectives, mais aussi parfois pourquoi ils n’approfondissent pas assez, voire oublient certains aspects humains de ces drames individuels et collectifs ou parfois, peut-être, en oublient certains aspects géopolitiques ».
Encore que, « les femmes et hommes des médias sont souvent exposés et sont des acteurs directs du phénomène des migrations », a fait valoir le président de l’Union de la Presse francophone.
Il rappelle qu’à ces assises de l’UPF, sont présents « de nombreux confrères et consœurs, venus de diverses régions du monde où ils ne pouvaient plus rester exercer leur métier ».
« Leurs départs précipités, en abandonnant tout sur place, leur auront été dictés par l’instinct de préservation de leur sécurité personnelle, de leur vie même », a souligné Madiambal Diagne, avant de saluer leur engagement à « œuvrer pour la liberté de la presse, la démocratie et la paix ».
L’UPF donne ainsi l’occasion aux 270 délégués venus de 29 pays de l’espace francophone d’échanger sur la problématique des migrations humaines et surtout de réfléchir sur les postures des médias vis-à-vis de cette question.
« Les phénomènes migratoires sont aussi vieux que le monde et ne laissent personne indifférent, aussi bien dans les pays de départ et de transit que dans les pays d’arrivée », a dit la déléguée du Haut-commissariat des réfugiés en Arménie, Ann Karen.
L’Arménie a-t-elle dit a accueilli ces trois dernières années près de 60 000 migrants venus principalement de la Syrie et de l’Irak, « totalement intégrés dans la population arménienne ».
Les assises de l’UPF, prévues sur trois jours, prennent fin après la conférence de presse de clôture du17ème sommet des chefs d’Etat de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), vendredi, à Erevan, la capitale arménienne.
