Ouagadougou, 16 oct. 2018 (AIB)- Les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité du Bénin, du Togo, du Niger et Burkina Faso se sont réunis mardi, dans la capitale burkinabè pour mener des actions conjointes, en vue d’endiguer la menace terroriste qui vit l’Est du pays depuis le mois de février 2018.
Selon le chef de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry, la rencontre avec les ministres en charge des affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité du Bénin, du Togo, du Niger et du Burkina a permis de développer des formes de collaboration pour faire face à la recrudescence des attaques terroristes dans la partie Est du Burkina Faso.
M. Barry qui s’exprimait, mardi après-midi à Ouagadougou, à l’issue d’une rencontre sur la sécurité transfrontalière.
Pour lui, les quatre pays ont convenus, au cours des échanges avec le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, de mener des actions conjointes pour endiguer la menace terroriste qui sévit depuis le mois de février 2018.
De l’avis, du ministère en charge des Affaires étrangères, l’Est du Burkina Faso vit une situation difficile qui affecte les frontières du Bénin, du Niger et du Togo, notamment le parc W et de la Pendjari.
«Les ministères des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité de ces quatre pays se sont réunis aujourd’hui sous l’impulsion des chefs d’Etat pour développer des coopérations en terme de renseignements pour barrer la route au terrorisme dans cette partie du pays», a-t-il soutenu.
Le diplomate Alpha Barry a précisé que le partage d’expérience avec les responsables en charge de la Défense et de la sécurité des pays voisins permettra de contenir la montée du terrorisme dans cette zone transfrontière.
«Le Burkina Faso est dans la zone tampon, c’est-à-dire, la zone sahélienne et celle côtière ou forestière. Si le pays est atteint par le terrorisme, c’est l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest qui sera également atteinte», a ajouté Alpha Barry.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité du Bénin, Sacca Lafia, a affirmé que la rencontre de Ouagadougou consiste à mutualiser les efforts pour lutter contre l’ennemi commun qu’est le terrorisme.
Pour lui, il s’agit de secourir les pays (Burkina Faso, Niger) qui sont la menace terroriste et éviter que ceux qui ne sont pas encore atteints (Bénin et Togo) soient dans la danse.
«Notre zone est boisée et permet le développement d’activités cachées comme le terrorisme», a précisé le ministre béninois de l’Intérieur.
Il a, enfin, souligné que les chefs d’Etat veulent anticiper sur cette menace djihadiste afin que la zone boisée de son pays et du Burkina Faso ne soit pas un sanctuaire pour les terroristes
