Porto-Novo, 28 sept. 2018 (ABP) – La population du Couffo particulièrement celle de la commune de Dogbo est depuis mercredi soir sous le choc suite à la mort tragique d’un jeune homme natif de la localité qui a été sauvagement battu à l’aide de bâton par un agent de sécurité privée de la société EBOMAF en charge des travaux de reconstruction de la voie ‘’CoLoDo’’.
Employé depuis deux ans sur le chantier de la société EBOMAF qui est en charge de la reconstruction de la voie Comè-Lokossa-Dogbo (CoLoDo), Casimir Dégbey, âgé de 25 ans ne pourra plus se faire compter parmi le personnel de EBOMAF.
En effet, invité à rejoindre à Comè dans la matinée du mercredi une équipe de la structure venue de Cotonou pour des besoins d’enquête à propos d’un voyage de sable de latérite qu’il aurait frauduleusement vendu à quelqu’un dans l’arrondissement de Honton, commune de Dogbo, le jeune Casimir conduit de Comè jusqu’à Kpoha, une localité de cet arrondissement où il a réussi à s’enfuir, s’est vu rattraper et livrer à des coups de bâton de la part de l’agent de sécurité privée.
Selon le maire de Dogbo, Vincent CodjoAcakpo, les témoins de la scène ont avoué que la victime avant de tomber évanoui a été pourchassée, menotté et roué sérieusement de coups de bâton.
Toujours pour l’autorité communale, la victime supposée être un voleur et amenée au commissariat central de Dogbo dans un état comateux a été sous l’autorisation des éléments de la police républicaine admise au centre de santé communal de la localité où il rendit l’âme.
La population de Dogbo, notamment les jeunes, pour venger le jeune froidement tué à fleur d’âge a, dans la soirée du même jour, bloqué pendant plusieurs heures la circulation sur près de trois kilomètres à l’entrée de la ville de Dogbo, sur le tronçon rond point-mairie, rond point-Azovè. Informées de la situation, les autorités politico-administratives de la commune et le préfet du département du Couffo, avec l’appui d’un contingent de CRS dépêché de Cotonou pour la circonstance et les policiers républicains du département sont restées jusque tard dans la nuit avant de maîtriser un peu la situation.
Dans la mi-journée de ce jeudi, le préfet Christophe Mègbédji accompagné du maire de Dogbo, Vincent CodjoAcakpo et une délégation du ministère des transports est allé présenter les condoléances du gouvernement à la famille éplorée et rassurer par la même occasion toute la famille de la volonté manifeste de l’Etat Béninois, décidé à faire toute la lumière sur ce drame dont les enquêtes sont déjà en cours.
A en croire l’autorité communale, l’autopsie du corps sans vie déposée à la morgue de l’hôpital de zone d’Aplahoué, sera fait le lundi prochain en présence d’un membre de la famille du défunt.
Il faut préciser que le feu Casimir Dégbey laisse derrière lui deux veuves dont une en état de grossesse et quatre orphelins.
Soulignons que c’est la deuxième fois qu’une scène du genre se produit à Dogbo, toujours avec les agents de EBOMAF.
La première personne tuée en 2016 était un jeune de Houédjamey recruté pour assurer le gardiennage de la carrière où ils extraient de la latérite
