MAP HRH Prince Moulay Rachid Chairs Dinner in Meknes Offered by His Majesty the King in Honor of Guests, Participants at 16th SIAM GNA Propak supports Ghana’s aspirations to boost export of made-in-Ghana brands GNA Power Outages: Disability Federation calls for timetable GNA Ministry of Works and Housing launches BENCHH 2024 GNA Bulk Oil Distributors object to government’s plan to designate BEST sole off-taker GNA Prices of vegetables, and cereals up in Cape Coast GNA Ghana’s Seed Association AGM reflects moment of transition and growth GNA SWAG applauds Dreams FC’s incredible CAF Confederation Cup journey  GNA Captain One Golf Society gets financial support from fitness and wellness expert Roberta GNA MOYS commiserate with family of late Dr. Owusu-Ansah

Vers la légalisation du mariage coutumier au Gabon


  1 Mai      27        Society (33431),

   

Libreville, 30 Avril (AGP) – Les Sénateurs gabonais ont auditionné, ce mardi 30 avril à Libreville, leur collègue, Ernest Ndassiguikoula, initiateur de la proposition de loi portant légalisation du mariage coutumier non reconnu par la législation gabonaise.

Dans son exposé des motifs parvenu à l’AGP, le sénateur Ernest Ndassiguikoula a indiqué que cette proposition de loi vise à rendre légal le mariage traditionnel en encadrant son organisation.

«Il s’agit donc pour nous aujourd’hui de légaliser le mariage traditionnel et d’autoriser la pratique de la dot dans ce processus, tout en limitant les excès qui tendent vers le monnayage de la femme comme une marchandise», a-t-il dit.

Ajoutant que «Nous voulons donc sortir le mariage traditionnel autrement appelé coutumier d’une situation qui le confine dans l’illégalité et qui fait de nous tous ou presque, des hors la loi. Le Gabon étant un pays de droit, il ne saurait longtemps s’accommoder de pratiques litigieuses».

Le sénateur du département de Bayi Brikolo (Aboumi) situé au Sud-Est du pays, a relevé les motivations à l’origine de cette proposition de loi.

«Le mariage traditionnel n’est pas reconnu, mais il est en vogue dans notre société. Comme il n’est pas reconnu, la situation des conjoints est floue d’amont en aval. Ils ne bénéficient d’aucun avantage lié à leur situation de mariés. La célébration des mariages donne lieu à un échange de marchandises parfois excessives comme si l’être humain, notamment la femme pouvait être échangée contre de la marchandise et l’argent. Le divorce n’est pas prononcé par l’autorité judiciaire qui ne le reconnait pas. Après leur séparation, la séparation des conjoints incertaine et ambigüe. La dot est interdite par le Code pénal depuis 1963, mais malgré cela, la pratique de la dot est monnaie courante, lors des mariages traditionnels», a-t-il indiqué.

En définitive, l’orateur a rappelé ses collègues sénateurs que la proposition de soumise à leur attention vise en d’autres termes, à concilier la pratique ancienne à la pratique moderne.

«D’un côté, nous devons conserver nos traditions qui font notre personnalité et de l’autre nous devons obéir aux standards universels», a-t-il indiqué.

«La fréquence très élevée des célébrations des mariages coutumiers ou civils dans notre pays, témoigne de l’intérêt que les gabonais lui accordent aujourd’hui. L’Adhésion massive des compatriotes au mariage coutumier oblige le législateur à lui offrir un cadre légal à présent. Cette évolution régulera l’activité sexuelle conjugale qui doit être mutuellement consentante, hors de tout esprit de domination et d’extrême soumission. C’est donc une forme de progression du statut des conjoints vis-à-vis de la société dans son ensemble et particulièrement de l’administration. L’épouse ne se sentira pas prisonnière par le fait de la dot disproportionnée ou par le fait d’un divorce à moitié consommé», a-t-il poursuivi.

Pour Ernest Ndassiguikoula, le recours à l’officier d’état civil lors des célébrations du mariage traditionnel, associé au civil met fin au désordre.

«Il nous faut donc de l’audace pour briser la glace en vue de recouvrer une certaine liberté vis-à-vis de nos pesanteurs et faire valoir à juste titre notre culture sur la scène internationale. L’exercice auquel nous vous convions a donc tout son sens. Nous sommes ici dans un ordre ou un processus de transformation sociale. Garder et défendre nos coutumes, nos pratiques et nos rites en les adaptant au contexte nouveau que nous imposent la modernité et le droit dont nous sommes les dépositaires en tant que législateurs», a-t-il conclu.

A noter que cet exposé des motifs, fait place à l’examen au fond de ladite proposition de loi par les Sénateurs, avant adoption en séance plénière.

Dans la même catégorie