Nairobi, 21/09/2018 (MAP) – Au moins 17,4 millions de Kényans vivent avec moins de 92,4 Shillings par jour, un chiffre inférieur au seuil de pauvreté international fixé à 191,33 shillings, selon les dernières données de la Banque mondiale sur les taux de pauvreté, relayées vendredi par les médias locaux.
La Tanzanie voisine compte 20,7 millions d’habitants vivant avec moins de 54,98 Shillings, contre 17,3 millions d’Ougandais qui vivent également en dessous du seuil de pauvreté, en dépensant seulement 65,14 shillings, relève-t-on dans le rapport qui souligne que ces populations sont incapables d’acheter suffisamment de nourriture pour satisfaire aux besoins nutritionnels quotidiens recommandés pour être en bonne santé et pour se permettre des dépenses non alimentaires minimales.
Le rapport « Banks-Kenya Poverty and Equity » montre que seulement 8,8 millions de Kényans peuvent dépenser 267,5 shillings par jour sans ressentir les effets de la crise. Ils sont classés pour vivre au-dessus du seuil de pauvreté de la catégorie de « revenu moyen supérieur ».
Seuls 18,4 millions de Kényans sont considérés comme vivant au-dessus du seuil de pauvreté de la « classe moyenne inférieure ». Cela signifie qu’ils peuvent dépenser confortablement 155,7 par jour.
Les données proviennent de l’estimation actuelle de la pauvreté dans le monde réalisée en 2015/2016, qui a remplacé la dernière étude réalisée en 2005/2006.
Bien qu’elle ne fournisse pas de statistiques sur les pauvres des zones urbaines et rurales, le rapport de la banque mondiale note que les niveaux de pauvreté restent stagnants dans la plupart des comtés urbains et du nord-est du Kenya, alors qu’ils diminuent dans les comtés ruraux et non marginalisés.
Par ailleurs, le Bureau national des statistiques du Kenya montre, dans son enquête sur le budget des ménages, que les seuils de pauvreté ruraux et urbains sont respectivement de 3.252 et 5.995 shillings par mois et par personne et comprennent des provisions minimales pour les dépenses alimentaires et non alimentaires.
Selon cette enquête, les ménages dont la dépense de consommation alimentaire équivalente par adulte et par mois était inférieure à 1.954 shillings dans les zones rurales et à 2.551 shillings dans les zones urbaines étaient considérés comme souffrant d’insécurité alimentaire.
