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A Had Soualem, des Subsahariennes symbolisent l’intégration en douceur des migrantes


  8 Mars      144        Société (45143),

 

Par Mohammed Badaoui
Had Soualem (province de Berriched), 08/03/2019 (MAP) – Peu loquaces, mais souriantes et d’un optimisme à toute épreuve, quatre institutrices subsahariennes, établies dans la commune de Had Soualem, non loin de Casablanca, semblent épanouies dans leur nouvel environnement, renseignant, de manière on ne peut plus claire, sur les efforts déployés par le Maroc pour faciliter l’intégration des étrangers, notamment les ressortissants africains.

Les quatre femmes, trois Ivoiriennes et une Congolaise vivant depuis des années dans le Royaume, sont catégoriques quand on leur demande si elles pensent retourner, à court terme, dans le pays natal: « rentrer définitivement n’est pas à l’ordre du jour, bien que nos pays d’origine restent présents dans le cœur et dans l’esprit ».

Marie, qui s’est convertie à l’Islam et porte désormais le nom de Meryem, s’est déclarée « très heureuse » d’être au Maroc, où elle séjourne depuis 2011. « La situation qui régnait à l’époque en Côte d’Ivoire m’a poussée à quitter le pays avec mes enfants. J’avais les idées confuses au sujet du pays où je pouvais m’installer (Maroc ou la Tunisie). Des proches parents m’ont vivement conseillé de se rendre au Maroc, pays accueillant, tolérant et offrant d’intéressantes possibilités d’insertion économique », a-t-elle expliqué.

« J’étais bien accueillie et je pense avoir réussi mon intégration sans trop de problèmes », s’est réjouie cette institutrice de l’école Alia, un projet scolaire à dimension sociale destiné notamment aux enfants démunis des douars proches de Had Soualem.

Son employeur et fondatrice de l’école, Mme Amal Lebbar, dentiste de profession ayant fait de l’éducation une vocation, n’a pas tari d’éloges envers cette Ivoirienne de 45 ans, dont elle s’est épanchée au sujet de ses qualités humaines et professionnelles.

« Je ne vous cache pas que j’ai une confiance aveugle en cette dame. C’est une femme honnête. Je lui ai remis les clés des classes, des bureaux et d’autres services de l’école et je suis contente des services qu’elle rend à cet établissement », a-t-elle noté.

L’insertion professionnelle des migrants représente un véritable défi pour le Maroc. Avant l’intégration économique des migrants était parasitée par la loi sur le recrutement des étrangers. Par exemple, afin d’embaucher un migrant au Maroc via ANAPEC, il fallait prouver l’absence de chômeurs « nationaux » qui pouvaient accomplir les missions correspondant à ce poste.

Selon Mme Labbar, la direction de l’école s’est inscrite dans la nouvelle démarche du Maroc visant, entre autres, la régularisation et l’insertion professionnelle des migrants. C’est ainsi, a-t-elle poursuivi, que cet établissement a inscrit, dans ses objectifs, à l’instar de nombreuses entreprises du royaume, l’intégration totale des quatre enseignantes africaines dans leur nouvel environnement social, en mettant à leur disposition un logement à proximité de l’école.

Cette initiative a été fortement louée par les quatre éducatrices, dont en particulier Geneviève Kouamé, de nationalité ivoirienne, ingénieur en bâtiment de son état, qui a exprimé sa joie de faire partie du staff de cet établissement exemplaire à tous les niveaux et du cadre agréable dans lequel elle travaille.

« ’Nous avons établi d’excellents rapports avec les enfants de cette école ainsi qu’avec leur parents », a fait observer Geneviève, qui relève que l’insertion professionnelle des migrants représente un véritable défi pour tout pays d’accueil.

« Personnellement, je n’ai jamais eu de problèmes ni avec les gens ni avec les autorités. J’apprends beaucoup de choses sur la société marocaine et mon insertion professionnelle m’aide à réaliser mes projets », a-t-elle dit.

Sa concitoyenne, Edalie, a évoqué surtout les conditions difficiles dans son pays natal, qui l’ont poussée à immigrer vers le Maroc. « Ces jours difficiles ne sont plus qu’un mauvais souvenir. A présent, je ne pense plus qu’à l’avenir. Je fais tout ce que je peux pour réussir mon intégration et je crois qu’avec une telle patronne (Mme Lebbar) et un environnement aussi favorable, je peux surmonter toutes les difficultés et réussir aisément mon intégration », a-t-elle promis.

Même son de cloche chez Christine, une Congolaise de 50 ans, qui a fait sienne les propos d’Edalie. « Je suis venue au Maroc pour rester aux côtés de mes deux filles qui poursuivent leurs études dans ce pays que nous aimons beaucoup ».

« J’étais hésitante de rejoindre mes filles au Maroc. Mais une fois installées dans ce pays, nous pensons y rester le plus longtemps possible », a-t-elle dit, mettant en évidence les bons rapports avec les Marocains, notamment ses collègues au sein de l’école Alia.

Inaugurée il y a à peu près trois ans, cet établissement préscolaire s’est imposé comme un modèle de synergie entre l’engagement citoyen de plusieurs partenaires et le souci de développement humain, dans une région à caractère rural ayant grandement besoin d’un enseignement de qualité.

Devenue l’épicentre quotidien de petits enfants de 15 douars avoisinants, cette école est l’incarnation de ce que devrait être la démarche de partenariat entre des philanthropes, des établissements économiques et les autorités locales.

L’établissement, géré par un staff administratif et éducatif relevant du club International Inner Wheel Casablanca-Renaissance (District 73°), met à la disposition des apprenants des outils pédagogiques modernes et des ressources humaines qualifiées dont les quatre institutrices d’Afrique subsaharienne, qui enseignent la langue française.

Au cours d’une tournée dans cet établissement scolaire, sa fondatrice, Mme Lebbar, n’a pas cessé d’insister sur l’importance de la création de ce genre d’établissements dans un périmètre rural, là ou le besoin de telles initiatives se fait ressentir, partant du principe que l’éducation et l’enseignement sont des facteurs déterminants pour des enfants issus en grande majorité de familles nécessiteuses.

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