Kigali – Les autorités rwandaises ont salué samedi l’arrestation et l’inculpation en Belgique de trois personnes suspectées d’avoir pris part au génocide rwandais en 1994.
« Nous avons travaillé avec les autorités belges et saluons leur arrestation » au cours de cette semaine, a déclaré à la presse le porte-parole de l’autorité du parquet au Rwanda, Faustin Nkusi, indiquant que les trois suspects, visés par des mandats d’arrêts internationaux, sont Pierre Basabose, Seraphin Twahirwa et Christophe Ndangali.
Selon la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG), Pierre Basabose, homme d’affaires proche du régime génocidaire, est soupçonné d’avoir financé la propagande du génocide qui a fait près d’un million de morts, selon l’ONU.
D’après la même source, Seraphin Twahirwa a dirigé une milice Interahamwe responsable des massacres dans plusieurs régions du Rwanda, alors que Christophe Ndangali, enseignant, a joué un rôle important dans l’exclusion des Tutsi du système scolaire et dans l’appareil de propagande.
Le porte-parole de l’autorité du parquet au Rwanda a indiqué que les autorités rwandaises ont réclamé l’extradition des trois suspects au Rwanda, ajoutant que « nous comprenons que la Belgique a l’obligation de les juger. Nous désirons donc que justice soit faite ».
Le Rwanda a émis 110 mandats d’arrêts contre des participants présumés au génocide, une quarantaine pour des fugitifs en France, a fait savoir samedi le secrétaire exécutif de la CNLG, Jean Damascène Bizimana, soulignant que ces nouvelles arrestations en Belgique sont un message fort pour les fugitifs : « ils ne sont pas oubliés et la justice les trouvera ».
L’un des trois suspects arrêtés par les autorités belges a été placé sous surveillance électronique, tandis que les deux autres sont incarcérés.