Conakry, 25 déc. (AGP)- Le ministère des transports a annoncé des nouvelles mesures pour rendre la circulation routière plus sécurisée. Le département dirigé par Aboubacar Sylla a prévu une immatriculation des engins l’année prochaine.
A Labé, cette décision n’est pas du gout des responsables syndicaux du transport. Leur chargé des questions administratives interrogé par notre correspondant régional jeudi, 24 décembre 2020, parle d’une décision inopportune vu la situation précaire que vivent les transporteurs à présent.
« On va se conformer comme tout le monde. Mais ce qui reste claire c’est que cette décision est inopportune parce que la conjoncture actuelle fait défaut. Les 2/5 de nos gares se trouvent hors de frontière et sont toutes fermées à cause de la fermeture des frontières. Nous sommes le peu qui reste. Donc, les transporteurs souffrent énormément. L’Etat doit voir un montant raisonnable à mettre sur le dos des transporteurs parce que nous nous pensons que ce n’est pas le moment » regrette maitre Tanou Nadhel Diallo.
Le camarade fustige le comportement des agents routiers sur les transporteurs qui ont des immaculations de l’intérieur du pays. Pour conclure, maitre Tanou Nadhel Diallo parle d’une décision unilatérale.
« L’autre problème c’est au niveau des immatriculation. Si les agents voient un véhicule immatriculé à l’intérieur du pays, ils lui font payer dans le vide. C’est pourquoi, chacun cherche à immatriculer sa voiture à Conakry. Ce sont des problèmes qu’il faut régler sinon, ça va créer des problèmes. Et nous n’avons pas été consultés pour prendre cette décision sinon, on allait donner d’autres propositions. Mais comme vous le savez, l’Etat fait ce qu’il veut et impose sur la population. Sinon, l’ouverture des frontières est prioritaire pour les transporteurs et pour les populations et même l’Etat parce que l’Etat est là pour les citoyens » conclu t-il au micro de notre correspondant régional.