Abidjan, 20 jan 2021 (AIP) – Les Nations Unies, l’Union africaine (UA), la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’Union européenne (UE) ont pris note de la décision de la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine, statuant sur le contentieux électoral et proclamant les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020.
Dans un déclaration conjointe, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix ; le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui ; le Président de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Veríssimo ; et le Haut-Représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, ont appelé « tous les acteurs concernés à respecter la décision de la Cour constitutionnelle et à réaffirmer leur engagement dans la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit en République centrafricaine ».
Afin de faire bénéficier à la population centrafricaine les dividendes de la paix et alléger ses souffrances, ils ont exhorté les autorités nationales à « promouvoir l’unité nationale, le respect des principes démocratiques, le dialogue politique et inclusif, la bonne gouvernance, ainsi que le renforcement des institutions nationales, la poursuite du processus de paix, la lutte contre l’impunité, et la mise en œuvre d’initiatives socio-économiques inclusives, y compris à travers des programmes de reconstruction et de développement post-conflit ».
Ils ont également exprimé leurs fortes préoccupations face à l’escalade de la violence et aux attaques coordonnées, y compris celle visant à prendre le contrôle de Bangui et invité les autorités centrafricaines à poursuivre le processus de paix avec les groupes armés, notamment par la mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix du 6 février 2019, en étroite coordination avec les partenaires nationaux, régionaux, et internationaux.
S’adressant aux groupes armés centrafricains, ils leur ont exigé de mettre fin immédiatement aux violences et aux tentatives de déstabilisation, qui ont coûté la vie à des populations civiles, des travailleurs humanitaires, des forces nationales de défense et de sécurité, ainsi que des Casques bleus tout en les mettant en garde que les auteurs et commanditaires de violences « devront répondre de leurs actes criminels devant les juridictions nationales et internationales ».
Cette déclaration a été publiée mardi 19 janvier 2021 sur le site des nations unies ( Onu.Info ).
( AIP)