Addis-Abeba, 18 fév (APS) – La Commission de l’Union africaine, par la voix de son président, Moussa Faki Mahamat, a appelé, samedi, à Addis Abeba, au renforcement des mécanismes africains de résilience socio-économique et de solidarité, en vue de permettre au continent à mieux faire face au ralentissement de la croissance et à la hausse de l’inflation.
Pour le continent, « l’activation des mécanismes divers de résilience interne, de solidarité intra africaine, de mise en œuvre rapide des institutions financières africaines, parait être la voie du salut », a notamment indiqué le diplomate tchadien, à l’ouverture de la 36e session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.
Il estime que cette perspective est d’importance dans un contexte international marqué par « des incertitudes inquiétantes » qui résultent de « conflits géopolitiques » et d’une « gouvernance économique fragmentée, aux conséquences imprévisibles » pour l’Afrique.
Au cours des trois dernières années, la croissance économique mondiale a perdu son élan et l’inflation enregistre des taux toujours plus élevés, a-t-il rappelé. Cette situation a induit des relents de protectionnisme commercial, des taux d’endettement insoutenables et une crise énergétique marquée par des coûts de production en hausse, selon Moussa Faki Mahamat.
A en croire le président de la Commission de l’Union africaine, la question des financements des économies africaines, notamment les infrastructures, demeure jusque-là entière.
Il a fait remarquer que les Etats membres de l’Union africaine se trouvaient dans l’obligation de s’endetter « à des conditionnalités draconiennes, alors que les promesses alléchantes de financement des partenaires n’ont pas été tenues ».
« Face à une telle situation, il est impérieux que nos Etats membres se décident, avec détermination, dans leurs choix économiques et de développement. La souveraineté collective et la solidarité auxquelles nous aspirons sont à ce prix », a insisté Faki, avant de signaler que le paradigme dans lequel l’on regarde, « bras croisés, la demeure du voisin brûlée, devait impérativement changer », si l’UA veut rester crédible.
« Ce paradigme-là est une forme de démission collective de la conscience qui n’a rien à voir avec notre culture et encore moins avec notre civilisation, fondées, toutes deux, sur l’entraide », a-t-il relevé
