MAP SAR le Prince Moulay Rachid préside à Meknès un dîner offert par Sa Majesté le Roi en l’honneur des invités et participants à la 16ème édition du SIAM Inforpress Olavo Correia no encontro dos chefes de Estado africanos para identificar principais prioridades de financiamento Inforpress Jogos Olímpicos: Preparação para Paris’2024 está a ser a melhor na história de Cabo Verde – presidente do COC Inforpress Governo autoriza aval à Cabnave para recorrer a empréstimo de 65 mil contos junto à banca APS SENEGAL-METEO / Des rafales de vent annoncées sur tout le littoral sénégalais APS SENEGAL-SANTE / Bakel : zéro cas de paludisme à Gabou depuis le début de l’année (infirmier) APS SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art : la 15e édition reportée à la fin de l’année (officiel) APS SENEGAL-SERVICES / Lutte contre la cybercriminalité mobile : Wave manifeste sa volonté de coopérer avec les pouvoirs publics sénégalais APS SENEGAL-ASSAINISSEMENT-STRATEGIE / Opérations pré hivernage : le gouverneur de Dakar appelle à une mobilisation communautaire MAP Mme Hayar présente à Addis-Abeba l’expérience du Maroc dans la mise en oeuvre des ODD

Atlantic Dialogues: Une plus grande coordination entre les initiatives internationales est nécessaire pour faire face aux tensions dans le Sahel (experts)


  15 Décembre      27        Politique (25373),

 

Marrakech, 15/12/2022 (MAP)- Des experts ont appelé jeudi à Marrakech, lors de la 11ème édition de la conférence internationale The Atlantic Dialogues, à une plus grande coordination entre les pays du Sahel et les initiatives internationales pour palier l’insécurité et les conflits dans la région.

« Nous savons qu’il n’y a pas de sécurité sans développement et il n’y a pas de développement non plus sans sécurité », a souligné la présidente de l’association Euro-partenaires, Elisabeth Guigou, durant une séance plénière portant sur « le nexus sécurité-développement au Sahel : le défi de la mise en œuvre », appelant à une véritable coordination entre l’aide internationale et le G5 Sahel, notamment dans le développement de l’agriculture et l’autonomisation des jeunes et des femmes.

« Des initiatives intéressantes ont été proposées, notamment militaires, mais la question du développement local devient absolument majeure, puisque ces initiatives militaires, qui ont duré très longtemps, ont abouti au mécontentement de la population, particulièrement l’opération Barkhane », a relevé Mme. Guigou.

La création du G5 Sahel a été une très bonne initiative, a-t-elle estimé, notant qu’elle avait pour but de lutter contre le terrorisme et favoriser le développement. « Mais l’organisation est en crise institutionnelle et surtout une crise multiple », a-t-elle constaté.

Dans cette même veine, le conseiller principal pour le Sahel et l’Afrique du Sud de l’institut Tony Blair, Bachir Ouedraogo, a déploré les faibles impacts des nombreux investissements dans la sécurité du Sahel. « Des milliards ont été injectés et pourtant la situation s’aggrave », a-t-il ajouté.

« Il faut aujourd’hui s’asseoir et se demander où est passé l’argent, comment il a été utilisé et pourquoi il n’y a pas de résultat ? « , a martelé l’expert burkinabé.

Afin d’endiguer cette crise et y faire face, il faut tout d’abord connaître les raisons profondes qui ont obligé des personnes à prendre les armes contre leur propre communauté, a indiqué M. Ouedraogo, notant que les seigneurs de guerre profitent de cette situation pour endoctriner les populations et prendre le pouvoir.

Il est ensuite nécessaire d’aller « vers les poches et les ressources économiques de ces groupes, en trouvant et visant ceux qui les financent directement » a-t-il ajouté, insistant sur le fait que la coordination et une plus grande coopération sont nécessaires pour aboutir à cela.

Le Chef du département défense et sécurité du G5 Sahel, Mohamed Znagui Sid’Ahmed Ely, a affirmé, quant à lui, que ce « phénomène n’a pas commencé avec l’effondrement et le démantèlement de la Libye », expliquant que la Mauritanie a été attaquée dès 2005 et jusqu’en 2009, la Libye n’étant que le catalyseur du phénomène.

Le socle premier de cette crise est la pauvreté et le sous-développement, soutenus par une très mauvaise gouvernance et une récurrence des changements anticonstitutionnels, depuis les indépendances, a-t-il ajouté, notant que la région est aride et subit de plein fouet le changement climatique.

Cependant, cette crise diffère « du terrorisme religieux », a fait observer l’expert militaire. »C’est une criminalité transfrontalière organisée ayant pris l’habit religieux avec des convois d’avions qui traversent quotidiennement la région pour le trafic d’armes et de drogues ».

Ces groupes se sont engagés dans des territoires où l’Etat n’a pas les moyens de les occuper et de les gérer, a-t-il déploré, assurant que « ce n’est que l’aide internationale qui pourra les arrêter ».

Les travaux de la 11ème édition de la Conférence internationale annuelle « The Atlantic Dialogues » se sont ouverts mercredi à Marrakech, avec la participation d’une pléiade de responsables, de chercheurs et d’experts internationaux.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette rencontre de haut niveau, organisée à l’initiative du Policy Center for the New South (PCNS), réunit, du 14 au 16 courant, plus de 350 invités de 60 nationalités, autour du thème « Coopération dans un monde en mutation : opportunités pour l’Atlantique élargi ».

Dans la même catégorie