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Burkina/ Putsch manqué : le sergent Salif Couldiaty dit avoir seulement tenu compagnie à son binôme


  30 Juillet      49        Société (45150),

 

Ouagadougou,  30 Juillet 2018 (AIB)- Le sergent Salif Couldiaty a nié samedi avoir gardé le bâtiment où étaient détenues les autorités de la Transition. Il a précisé qu’il a seulement tenu compagnie à son binôme le sergent Souleymane Koné, qui lui était en poste.

Le sergent Salif Couldiaty a expliqué à la barre du Tribunal militaire, s’être rendu au camp le 16 septembre 2015 dans l’après-midi, après avoir appris sur les chaines étrangères, l’arrestation des autorités de la Transition.

«Je me suis rendu au camp à l’appel du devoir», s’est-il justifié, alors que le parquet militaire considère ce déplacement comme un soutien aux putschistes.

Sur place, selon ses dires, il n’a pas trouvé son commandant d’unité et c’est au carré d’arme que des soldats lui ont confirmé l’information.

Depuis cette date, il n’a plus quitté le camp pour une quelconque mission jusqu’au 26 septembre 2015, date de son affectation à Bobo-Dioulasso.

Il est poursuivi pour attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre sur 13 personnes et coups et blessures sur 42 personnes.

Et cela parce qu’il aurait été de garde en compagnie d’autres sous-officiers près du bâtiment où étaient incarcérés les autorités de la Transition.

L’accusé a plaidé non coupable et précisé qu’il était à côté dudit bâtiment non pour monter la garde mais plutôt pour tenir compagnie à son binôme le sergent Souleymane Koné qui lui était en poste.

De son récit, après le rassemblement du 17 septembre 2015, le sergent Souleymane Koné est passé à son pied à terre au sein du camp et ensemble, ils sont partis au poste de garde de ce dernier qui était le bâtiment qui abritait les autorités de la Transition incarcérées.

L’accusé a été mis en cause par de simples déclarations de co-détenus qui auraient affirmé devant le juge d’instruction l’avoir vu sur les lieux et à la réunion préparatoire du putsch, a déclaré son avocat Me Pascal Ouédraogo.

«Il est allé voir son ami mais a-t-il commis un acte tendant à être complice du coup d’Etat? » s’est-il interrogé répondant par la négative.

Pour le parquet militaire, sa présence à côté de la résidence avec son binôme le sergent Souleymane Koné était «pour renforcer la position des putschistes» surtout que « leur corps ne prenait pas la garde sur les lieux».

Pour son avocat Me Pascal Ouédraogo, «la complicité» qui est reproché à son client «ne repose sur aucun fait matériel».

Le sergent Salif Couldiaty est déjà condamné pour 10 ans de prison fermes pour l’attaque de la poudrière de Yimdi, en janvier 2016.
Il est le 27ème accusé à passer à la barre depuis le démarrage de l’audition des accusés.

Au terme de son audition, le président du Tribunal militaire Seydou Ouédraogo a suspendu le procès pour deux semaines. Il devra reprendre le jeudi 16 Août prochain à 9 heures.

Agence d’Information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

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