Diourbel, 7 jan (APS) – L’usine de la Sonacos à Diourbel a déjà réceptionné au moins 3.235,817 tonnes de graines d’arachide pour faire fonctionner l’industrie locale dans les meilleurs délais, a déclaré, jeudi, le secrétaire général de la section locale du Syndicat national des corps gras, Issa Ly.
« A la Sonacos de Diourbel, on a réceptionné 3235,817 tonnes net crédité et 17 camions en attente, donc tout bouge dans le bon sens », a-t-il dit au cours d’un point de presse.
Certains acteurs locaux de la filière arachide craignaient de voir la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) échouer à atteindre ses objectifs de collecte, en raison de la concurrence des opérateurs chinois qui pratiquent des prix d’achat un peu plus élevés que celui officiellement fixé.
Selon M. Ly, l’amélioration des objectifs de collecte de la SONACOS, principale société agroalimentaire du Sénégal, et une tendance notable sur l’ensemble du territoire sénégalais, avec 17 000 tonnes de graines d’arachide collectées à la date du 6 janvier.
Cette évolution intervient quelques jours après la déclaration de fin d’année du chef de l’Etat, Macky Sall, demandant « à la Sonacos et aux autres huiliers de faire des réformes sous peine de disparaitre », a rappelé le syndicaliste.
Selon lui, c’est dans ce sens que le directeur général de la Sonacos, Modou Diagne Fada, a pris des mesures visant à renverser la tendance.
« Aujourd’hui, nous avons constaté pour nous en réjouir, le redressement de la situation des réceptions depuis ce lundi, car les opérateurs ont commencé à tourner leurs évacuations vers les usines du pays », a indiqué Issa Ly.
Le responsable syndical a demandé à la direction de la Sonacos de mettre « une croix sur le système carreaux-usine » qu’il juge « inadapté » depuis quelques années et qui dit-il porte préjudice aux usines.
Selon M. Ly, le ministre de l’Agriculture et les acteurs de la filière arachide doivent se réunir pour essayer de trouver un consensus et modifier les textes de la commercialisation pour les adapter, avant même la distribution des prochaines semences.
Les opérateurs doivent redoubler d’efforts « pour la collecte et les évacuations vers les usines du pays avec un rythme soutenu, car les paiements des factures sont garantis dans les meilleurs délais, parce que les moyens financiers sont là et disponibles », a-t-il ajouté.
Pour le secrétaire général du Syndicat national des corps gras, affilié à la CNTS/FC, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal-Forces du changement, l’usine de la Sonacos doit devenir la plateforme par laquelle les étrangers seront obligés de passer pour acheter des graines d’arachides au Sénégal.