BRAZZAVILLE, 05 AOÛT (ACI) – Le directeur de cabinet de la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, M. Armand Bienvenu Vouidibio, a suggéré, le 4 août à Brazzaville, la définition d’un plan d’actions pour implémenter les stratégies visant à augmenter le volume et la productivité des activités informelles.
Au cours d’une conférence-débat organisée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese), dans le cadre de la poursuite des travaux de la 1ère session ordinaire de cette institution, il a souhaité que le secteur informel soit pris en compte parce qu’il contribue à la vivacité de l’économie congolaise.
Intervenant sur le thème «Le secteur informel : place et rôle de la sortie de crise de la Covid-19», il a aussi recommandé d’engager une démarche cohérente des mesures incitatives, correctives et coercitives pour une meilleure prise de conscience du civisme fiscal.
Au nombre de ses propositions, figurent également la réduction des goulots d’étranglement identifiés à la décision d’investissement dans l’agrobusiness, la petite industrie et l’artisanat, ainsi que le développement des programmes visant l’amélioration des infrastructures à aménager.
Selon M. Vouidibio, l’Etat devrait œuvrer davantage à l’éducation du personnel administratif pour diminuer le harcèlement, les raquettes et le déguerpissement perpétrés constamment et sans justification par les autorités à l’encontre de certains commerçants.
«Aujourd’hui, qu’on le veuille ou pas, beaucoup d’acteurs de ce secteur payent, dans une certaine mesure, des taxes, et celles-ci viennent à l’Etat», a-t-il dit. Il a fait savoir que le ministère en charge de l’artisanat élabore déjà un document qui permettra d’identifier les acteurs du secteur informel.
Exposant sur le thème «Impact du coronavirus sur la situation monétaire et financière de l’économie», le directeur central de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), M. Michel Dzombala, a signifié que la crise économique, née de la chute des cours du pétrole et de l’apparition du coronavirus, a affecté l’offre et la demande sur les marchés.
Parlant des mesures mises en place par cette banque pour accompagner les États, il a indiqué que la Beac a progressivement adapté et innové le dispositif de sa politique monétaire pour accroître sa participation au soutien de l’économie.
Pour sa part, le ministre, secrétaire général du gouvernement, M. Benjamin Boumakany, qui a exposé sur «La place du Conseil économique, social et environnemental dans le système institutionnel congolais», a rappelé que l’article 197 de la Constitution dispose que cette institution est auprès des pouvoirs publics une assemblée consultative.