Dakar, 28 fév (APS) – La représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Giovanie Biha, a souligné, mardi à Dakar, la nécessité de faire en sorte que les stratégies de prévention de l’extrémisme violent ‘’soient adaptées au contexte et répondent aux véritables attentes des populations’’.
‘’Il est essentiel de veiller à ce que nos stratégies de prévention de l’extrémisme violent soient adaptées au contexte et répondent aux véritables attentes de nos populations ‘’, a-t-elle dit en marge de l’ouverture du ‘’grand rendez-vous’’ pour la prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et Centrale.
Cette rencontre de trois jours est placée sous le thème ‘’La prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et du Centre : réalités et perspectives ‘’. Elle est coorganisée par le bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de Suisse et le Centre des Hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) du Sénégal.
La rencontre a pour objectif de faire le bilan des actions en faveur de la prévention de l’extrémisme violent. Elle vise également à réfléchir aux moyens de renforcer cette approche, qui vise à adresser les causes de la violence, comme y invite le Plan d’action des Nations unies pour la prévention de l’extrémisme violent (2015).
‘’La prévention de l’extrémisme violent exige une approche holistique (…) pour apporter des réponses aux causes profondes de ce fléau’’, estime Giovanie Biha, indiquant que l’initiative de lutte pour la prévention de l’extrémisme violent doit provenir des pays de la région et être soutenue par une forte volonté politique.
Elle a également souligné l’importance des efforts à faire pour ‘’la mobilisation de ressources financières solides, réalistes et réalisables au moment de leur conception’’. De même, elle a appelé à ‘’une meilleure coordination’’ pour garantir le succès des actions.
Présidant la rencontre, le directeur du cabinet du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Jean Antoine Diouf, s’est félicité de la tenue, à Dakar, de ce forum qui constitue ‘’un cercle de proposition des approches anticipatives pour prendre en charge cette question de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et Centrale’’.
Selon lui, le thème de ce ‘’grand rendez-vous’’, invite les Africains à s’interroger sur ce phénomène dévastateur, un fléau qui prend son appui sur la faiblesse des Etats.
Il a également souligné que l’apparition de nouveaux enjeux a renforcé la complexité des défis sécuritaire, notamment le changement climatique et le développement fulgurant des réseaux sociaux devenus une fabrique massive de fake-news.
Simon Geissbühler, secrétaire d’Etat adjoint au département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de la Suisse, indique que son pays prône ‘’le dialogue’’ qui, selon lui, permet généralement d’atteindre l’objectif visant à prévenir l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et Centrale.
Il a également fait part de la disponibilité de la Suisse à mettre à disposition ses ressources là où elle voit qu’il y a des signes d’un engagement constructif et que les acteurs choisissent la voie de dialogue.
La rencontre a enregistré la présence de représentants d’Etats et d’institutions publiques, d’organisations régionales et internationales, d’élus, des forces de défense et de sécurité, de la société civile, etc,.
