Labé, 22 juil. (AGP)-Les travaux de bitumage des voiries urbaines sont à l’arrêt depuis des semaines dans la commune urbaine de Labé. La situation provoque la colère des populations bénéficiaires de ce projet de bitumage de 25km lancé à grande pompe par le chef de l’Etat en 2019, constate le correspondant régional de l’AGP.
Après le bitumage de certains axes urbains comme la route de l’aéroport, la transversale Gadha Pounthioun- Ecole Primaire Pounthioun 1-kouroula, l’axe
DPE-ENI CFP, les machines de la société Guicopres, ont disparu de la circulation depuis le début des grandes pluies.
Les populations des quartiers non touchés par ce projet, parlent de discrimination de la part des autorités locales. C’est le cas de la corniche collège konkola-radio espace- stade régional, l’axe konkola- école saint André-mosquée El hadji Ly, l’axe du barrage manga-Labé qui relie le grand secteur périphérique de Gadha Pounthioun au centre-ville. Ces axes prévus dans le programme de bitumage, sont impraticables en cette période de grandes pluies.
« Cet axe est prévu mais les travaux jamais réalisés. Pourtant, c’est l’une des routes les plus pratiquées de la ville de Labé. Si elle est bitumée ça sera un grand désenclavement du centre-ville. Mais, les machines sont venues gratter tout et y ont plutôt laissé de la boue. En cas de pluies, la route est impraticable. Le préfet et le gouverneur nous ont tous promis que ça sera fait. Et maintenant, nous ne voyons même pas une seule machine dans la ville. C’est une discrimination dont nous sommes victimes. Notre quartier très peuplé est reconnu être le fief du RPG alors qu’il n’a qu’un seul axe bitumé qui ne fait pas
5km », se plaint Saikou Baldé du quartier Konkola.
Par ailleurs, Dame Halimatou Diallo, vendeuse de poissons, au marché Yenguéma s’indigne et dénonce un laxisme de la société en charge des travaux.
« Moi, je m’attendais à ce qu’ils finissent dans le délai prévu. C’est pourquoi, on a reçu à grande pompe le chef de l’Etat. Mais maintenant, on ne comprend rien. Nous quittons loin pour venir en ville pour vendre. On paie plus de transport qu’avant le grattage des routes parce que ces routes sont devenues plus difficiles à pratiquer qu’avant le début des travaux. La société a disparu sans finir les grandes routes au moins. C’est du laxisme vraiment. Si non, 20 ou 25 km de route, n’est pas beaucoup pour une grande société qui veut rapidement finir les travaux. Mais comme, il n’y a pas de suivi derrière et tout est politique chez nous. Donc, ils font ce qu’ils veulent », a regretté la vendeuse interrogée sur le pont dégradé du barrage de manga – Labé.
La ville de Labé n’a encore pas les 25% de routes bitumées malgré les activités économiques qui y sont pratiquées.