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L’AUDIT DE LA SODAV, CHRONOLOGIE D’UNE VIEILLE REVENDICATION DES ARTISTES


  16 Octobre      37        Arts & Cultures (3089),

 

Dakar, 15 oct (APS) – L’annonce d’une évaluation ’’institutionnelle et financière’’ de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) sonne comme une réponse des pouvoirs publics à une vieille revendication des artistes et autres ayants droit.

Les premières impulsions de cette revendication avaient conduit à la révocation du premier directeur de la SODAV Bouna Manel Fall, ce dont ne se sont pas contentés les frondeurs qui ont mis en place un collectif dirigé par le chanteur Mame Ngor Diazaka, le même mouvement ayant entraîné la mise sur pied, dernièrement, du collectif « Say Wi » (Le fagot), présidé par le chanteur Idrissa Diop.

Plus généralement, l’audit de la SODAV est une demande portée par les artistes, à travers notamment l’Association des acteurs de l’industrie musicale (AIM) présidée par le musicien Zeynoul Sow qui en a fait une de ses principales revendications dès 2017.

A l’époque l’AIM avait menacé de saisir l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et le procureur de la République « pour la mauvaise gestion de cette structure ».

La SODAV « étant une société de droit purement privé, l’Etat n’a rien à voir » dans sa gestion, avait soutenu l’ancien secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication Birane Niang, en réponse à ceux qui interpellaient les pouvoirs publics à ce sujet.

Les griefs des acteurs de l’industrie musicale portaient notamment sur le paiement des droits d’auteur, une poussée d’humeur qui a conduit à la révocation, en février 2017, du directeur de la SODAV, Bouna Manel Fall, installé presque un an plutôt, en octobre 2016, par un conseil d’administration présidé par la réalisatrice et productrice Angèle Diabang.

Les contempteurs de Bouna Manel Fall évoquaient à l’appui de leur demande une « faute lourde de gestion commise en trois mois de pouvoir ».

En 2019, la naissance du Collectif pour la défense des intérêts des artistes du Sénégal (CODIAS), dirigé par le chanteur Mame Ngor Diazaka, avait à nouveau sonné la révolte contre la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins dont la gestion continuait d’être décriée.

« La façon dont fonctionne la SODAV ne nous plaît pas, car au temps du BSDA (Bureau sénégalais du droit d’auteur), on nous payait trois fois par an et aujourd’hui, nous restons pendant des années sans être payés. Ce que nous dénonçons, car c’est une mauvaise gestion », avait déclaré Mame Ngor Diazaka lors d’une conférence de presse à Dakar en juin 2019.

Les deux parties seront ensuite amenées à accorder leurs violons, sous l’égide du ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop, lequel avait attiré l’attention du directeur-gérant Aly Bathily et de la présidente du conseil d’administration Ngoné Ndour sur le mode de fonctionnement très contesté de la SODAV.

« Si vous voulez avoir le respect de la corporation, il y a un ratio minimum qui doit être retenu. Si vous me présentez cela en tant qu’artiste, je dis non. Car votre structure n’est pas là pour faire des investissements, mais pour mettre l’argent récolté à la disposition des artistes », avait souligné le ministre de tutelle.

Abdoulaye Diop considère que « la SODAV ne peut pas recevoir un milliard et donner la moitié et ensuite dire que le reste va dans les frais de gestion. Si vous avez perçu 1 milliard 824 181 191 FCFA sur les deux ans et que vous redistribuez près de 926 millions, cela revient à 50 % remis aux artistes. Ce qui n’est pas concevable », avait-il indiqué.

Dernièrement, le flambeau de la contestation a été repris par le Collectif pour la défense des intérêts des artistes et professionnels de la culture dénommé « Say Wi » (Le fagot), une structure présidée par le chanteur Idrissa Diop.

A l’image des premiers contestataires, Idrissa Diop et ses camarades, ont dénoncé, le 28 septembre dernier, lors d’une conférence de presse, « le système de gestion de la SODAV qui ne prend pas en compte » les « préoccupations » des artistes.

« Nous n’avons aucun contrôle sur ce que fait la SODAV », a déclaré, lors de cette rencontre, Djibril Guissé selon qui les dirigeants de la société en charge des droits d’auteur peuvent bien « commettre des erreurs » sans conséquence « parce que c’est eux seuls qui décident ».

« Say Wi » a réclamé la mise en place d’une commission de contrôle composée de l’Inspection générale d’Etat, de la Cour suprême, du ministère des Finances et du ministre de la Culture, comme prévu par la loi 2008 portant création de la SODAV.

Une demande à laquelle le chef de l’Etat semble avoir accédé en demandant au ministre de la Culture et de la Communication de procéder à « une évaluation institutionnelle et financière de la SODAV et à la mise en place de la Commission permanente de contrôle des sociétés de gestion collective ».

Dans un communiqué signé de son président de conseil d’administration et de son directeur-gérant, la SODAV a réagi à cette annonce, se félicitant de cette instruction présidentielle.

« La SODAV se réjouit de la mise en place de cette commission de contrôle qu’elle n’a cessé de réclamer et qui est une exigence de l’article 124 de la loi 2008-09 sur le droit d’auteur et les droits voisins », peut-on lire.

Le communiqué précise toutefois que la mise en place d’une telle commission « n’incombe pas à la SODAV et son fonctionnement et organisation sont fixés par décret ».

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