Saly-Portudal, 12 oct (APS) – Le Syndicat des professionnels de
l’information et de la communication du Sénégal (SYMPICS) travaille à
l’amélioration de l’environnement des médias, en mettant l’accent sur
le renforcement des capacités des acteurs, a indiqué son secrétaire
général, Bamba Kassé.
Le secrétaire général du SYMPICS s’exprimait à l’ouverture d’un
atelier de formation sur les ‘’Fake news et propos haineux dans les
médias sénégalais’’ organisé en collaboration avec le bureau Afrique
de l’Ouest de ‘’Reporters sans frontières’’.
‘’Ensemble, par ce format d’ateliers, nous avons voulu contribuer, un
tant soit peu, à l’amélioration de l’environnement des médias au
Sénégal, en ce que nous estimons que lorsque le faux le dispute au
vrai, lorsque, à la suite d’une information, le citoyen n’est plus
assuré de la véracité de ce qui lui est rapporté, il urge de tenter,
par tout moyen, de renverser cette tendance’’, a fait valoir Bamba
Kassé.
Il a précisé que les journalistes ne produisent pas pour eux-mêmes,
mais ‘’assurent’’ et ‘’doivent assumer’’ leur fonction sociale de
producteur d’une denrée qui est ‘’plus qu’essentielle’’ :
L’Information.
‘’Circonscrire les Fake News est un devoir de classe donc pour les
journalistes, tant il est vrai que ce qui fait la particularité de ce
métier, c’est l’obligation continue d’acquérir du savoir et de se
mettre à jour’’, a-t-il insisté.
‘’Le rôle social du journaliste, ce n’est pas seulement de dire ou de
faire dire la vérité. Lorsque le fait vrai, comporte les germes de
conflits aux dimensions méconnues pouvant aller jusqu’à des
confrontations violentes entre membres de la société, l’utilité de
l’information s’en trouve également interpellée’’, a souligné M.
Kassé.
Les propos haineux, dont on peut amener à se faire écho et qui
n’apportent aucune plus-value au destinataire de l’information sont
l’autre plaie qu’il faut soigner, non pas en censurant ceux qui les
distillent, mais en les appréhendant en toute connaissance de cause, a
encore indiqué le syndicaliste.
‘’Reporters sans frontières’’ a ouvert son bureau en Afrique de
l’ouest à Dakar en février 2019. Il couvre en l’Afrique douze pays,
avec comme objectif, d’être plus proche des acteurs, a expliqué le
directeur dudit bureau, le journaliste sénégalais, Assane Diagne.
Selon lui, cette rencontre de deux jours (12-13 octobre) est le fruit
de la ‘’collaboration heureuse’’ entre le SYNPICS et RSF et s’inscrit
dans le cadre de la mise en œuvre du programme de formation de
capacités de RSF.
Ce programme s’intéresse à la lutte contre les Fake news, au
journalisme d’investigation à la sécurité physique et numérique des
journalistes, à la couverture des élections, aux normes
journalistiques, au journalisme sensible au genre, entre autres
thématiques.
‘’En matière de renforcement de capacités, nous comptons beaucoup
mettre l’accent sur ces thématiques, au cours des prochaines années,
au profit des journalistes ouest-africains’’, a promis Assane Diagne.
‘’Nous estimons que si les journalismes sont bien formés et
bénéficient de sessions de renforcement de capacités de ce genre pour
notamment leur mise à niveau, ils seront plus libres, parce que mieux
préparés pour faire face aux nouveaux défis de leur métier’’, a-t-il
estimé.