MAP SAR la Princesse Lalla Meryem préside le Conseil d’Administration des Oeuvres Sociales des FAR MAP Signature de deux mémorandums d’entente entre le Maroc et Djibouti dans le domaine de la santé et de la protection sociale ANP La CAIMA offre 3043,75 tonnes d’engrais d’une valeur de 821 millions de CFA au FSSP APS SENEGAL-COMMERCE / Des faux médicaments, des cuisses de poulet et du cannabis saisis par les unités maritimes de la Douane APS SENEGAL-METEO / Le centre et l’ouest seront recouverts progressivement par une couche de poussière dense (météo) MAP Rwanda: le volume des investissements dépasse 2,4 milliards de dollars en 2023 MAP Match USMA-RSB: la CAF rejette l’Appel interjeté par le club algérois et confirme les décisions de la commission des clubs (FRMF) MAP Madagascar: Plaidoyer pour la création d’un réseau de transport public écologique à Antananarivo MAP Abidjan: le RIARC et le REFRAM signent une déclaration sur le renforcement du dialogue avec les plateformes numériques globales APS SENEGAL-SOCIETE / Santé oculaire : des stratégies et orientations prioritaires en cours d’identification

Les délestages électriques, une dure réalité en Afrique du Sud


  20 Septembre      70        Economie (21003), Energie (400),

 

Johannesburg, 20/09/2022 -(MAP)- La crise de l’électricité en Afrique du Sud ne cesse de s’aggraver, la compagnie d’électricité publique « Eskom » ayant décidé de passer aux niveaux supérieurs de délestages électriques, plongeant tout le pays dans le noir.

Le passage au niveau 6 (sur 8) des coupures de courant, appelés «load-shedding», est un vrai cauchemar, aussi bien pour les citoyens que pour les entreprises. Cette situation suscite l’indignation dans le pays de Nelson Mandela car elle porte un coup dur à l’économie du pays qui a déjà du mal à renouer avec la croissance.

La pénurie d’énergie a ainsi lourdement pesé sur la confiance des investisseurs et la production des entreprises durant le 2ème trimestre de cette année, ce qui a causé une contraction de l’économie de 0,7 %, selon les chiffres de l’agence sud-africaine des statistiques « Stats SA ».

Depuis quelques semaines, les unités de production d’électricité d’Eskom tombent successivement en panne comme par effet domino, ce qui a nécessité d’imposer des coupures de courant drastiques pour protéger le système d’un effondrement total.

La situation est tel que le Président Cyril Ramaphosa a décidé d’écourter son séjour au Royaume Uni, où il a assisté lundi aux funérailles de la Reine Elizabeth II. Mais les observateurs ne s’attendent pas à voir des miracles.

Le directeur général de la compagnie, Andry de Ruyter, a ainsi fait appel à la solidarité de tous les Sud-africains en utilisant l’électricité avec parcimonie, notant que cette crise ne peut être surmontée que si une plus grande capacité est ajoutée au réseau de toute urgence pour faire face à la demande.

Pour l’analyste Dale McKinley, Eskom faisait face à un problème structurel qui ne peut pas être traité à court terme. «La crise d’électricité est un héritage historique profondément enraciné. Le pays doit s’attendre à plus de délestages durant les prochaines années», a-t-il déploré.

M. McKinley a rappelé dans ce sens que l’origine du problème réside dans le parc de centrales électriques au charbon défaillants à cause de manque d’entretien et d’investissements qui a duré pendant plus d’une décennie.

Il a relevé ainsi que la question est maintenant de savoir quand les producteurs d’électricité indépendants (IPP) entreront en ligne pour alléger le fardeau de la compagnie publique qui n’arrive pas à assurer un approvisionnement stable au pays

Dans ce sillage, les grandes métropoles sud-africaines ont engagé une course contre la montre pour trouver des alternatives à l’énergie fournie par Eskom. La ville de Johannesburg, cœur économique et financier du pays, a annoncé récemment son intention de lancer prochainement un cadre visant à assurer un approvisionnement en énergie auprès de producteurs d’électricité indépendants.

La ville du Cap, au sud-ouest du pays, a quant à elle déjà entamé son processus visant à diversifier ses sources d’approvisionnement en électricité, afin de réduire l’impact des délestages électriques sur la productivité économique et les ménages.

Dans le même esprit, les partis d’opposition ont appelé à un changement de politique radical pour sortir le pays de l’obscurité imposée par la compagnie publique en détresse.

L’Alliance démocratique (DA) a plaidé ainsi pour davantage d’investissements dans la production d’électricité privée et l’inclusion d’énergies renouvelables et de producteurs d’électricité indépendants dans le réseau pour combler l’écart entre l’offre et la demande.

Le chef du parti, John Steenhuisen, a averti que le pays faisait face à une situation « catastrophique » alors que le réseau électrique national n’arrive pas à garder les lumières allumées, ce qui, selon lui, constitue une conséquence directe de décennies de corruption et de mauvaise gestion.

Alors que le gouvernement sud-africain a annoncé plusieurs plans pour assurer un approvisionnement fiable au réseau électrique national, y compris à travers l’importation d’électricité de pays voisin, cette sombre réalité qui ponctue le quotidien de la Nation arc-en-ciel semble être là pour rester.

Selon les experts sud-africains, un long chemin reste à parcourir pour mettre fin à cette crise qui paralyse le pays et compromet les efforts menés pour assurer la relance économique post-covid-19.

Ilias Khalafi .

Dans la même catégorie