Abidjan, 17 mars 2022(AIP)- L’inspection du travail a invité, lors d’un panel organisé par l’Autorité nationale de la presse (ANP) à la maison de presse d’Abidjan, jeudi 16 mars 2023, les journalistes ivoiriens à s’approprier la clause de conscience.
Prévue par l’article 31 de la loi portant régime juridique de la presse, la clause de conscience est un droit fondamental qui stipule que tout journaliste professionnel peut rompre le contrat de travail qui le lie à l’entreprise de presse en cas, par exemple, de changement de la ligne éditoriale qui le met mal à l’aise dans l’exercice de sa profession.
L’administrateur du travail et des lois sociales, Patrick Grah, a expliqué que la clause de conscience découle de la liberté de conscience et offre la possibilité au journaliste de démissionner. Cette rupture devient le fait de l’employeur et permet au journaliste de bénéficier de tous les avantages auxquels il a droit.
« C’est une disposition juridique assez puissante qui permet de conserver la liberté de penser et de conscience du journaliste », a signifié M. Grah.
Le panel a été coanimé par Me Réné Bourgoin, juriste, expert des média et président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) et Patrick Grah et portait sur les sous-thèmes « droits dans l’exercice de sa profession, au sein de l’entreprise de presse et dans la société » et « droits du journaliste en tant que salarié de l’entreprise de presse ».
Il intervenait dans le cadre de la 15e session d’ANP-Academy qui vise à apporter aux acteurs de la presse, l’éclairage nécessaire sur la question du droit social et au droit des média, avec pour thème général : « Et si on parlait des droits du journaliste ».