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L’ITALIEN STÉFANO SAVONA, UN DOCUMENTARISTE DE « GUERRE »


  19 Décembre      35        Cinéma (432),

 

Le réalisateur italien Stéfano Savona,
invité d’honneur de la 10 e édition du festival du film documentaire
de Saint-Louis (16 au 21 décembre), pose sa caméra sur des terrains de
conflits pour « profiter des choses’’ qui permettent de ‘’ressentir
l’unicité de chaque vie ».

Il ne sert « strictement à rien de filmer la guerre », estime le
documentariste qui a animé mercredi un Master class au centre ‘’Le
Château’’ à Saint-Louis en raison de la grève des étudiants de
l’Université Gaston Berger.

Stéfano Savona, qualifié de « cinéaste de guerre », souligne ne pas le
ressentir comme quelque chose de mauvais, car enfant, il a voulu être
« un photographe de guerre ».

« Quand je voulais être photographe cela me plaisait d’être photographe
de guerre, maintenant j’aurais honte de cela. Surtout parce que j’ai
connu la guerre, que filmer la guerre ne sert strictement à rien »,
insiste-t-il.

Pour lui, « toutes les guerres se ressemblent ».

« Filmer l’acte de la guerre pendant que cela se déroule, il faut
profiter des choses permettant de ressentir l’unicité de chaque vie.
La guerre, c’est un endroit où on perd cette capacité de parler de vie
ou de mort », explique le réalisateur du film « Carnets d’un combattant
kurde » réalisé en 2006.

Que ce soit au Kurdistan turc en poursuivant un groupe de combattantes
kurdes avec « Carnets d’un combattant Kurde », sur la bande de Gaza lors
d’une attaque israélienne avec « Plomb durci » (2009), ou sur la place
Tahrir en Egypte lors de la révolution avec « Tahrir place de la
libération » (2011), entre autres, des films projetés ici à
Saint-Louis, Stéfano pose sa caméra comme un témoin de l’histoire.

Son dernier film « Samouni Road » (La route des Samounis) tourné à Gaza
city ponctué d’animation et programmé pour la clôture du festival,
samedi, avait remporté « L’œil d’or du meilleur documentaire » au
Festival de Cannes en 2018.

Il rappelle qu’il ne filme pas la mort dans ces zones de tensions,
mais « la survie ». « Je ne filme pas la mort quand je suis sur ces zones
de guerre, mais je filme la survie surtout, la vie », lance-t-il.

De l’archéologie, son premier métier, à la réalisation en passant par
l’anthropologie et la photographie, le Sicilien estime avoir pour
objectif premier de voyager, aller voir autre chose.

« Les films n’ont jamais été le début des processus, c’est parce que je
voulais voyager, connaître d’autres choses. L’archéologie,
l’anthropologie étaient une façon de prolonger dans le temps mes
désirs d’enfants, d’explorateurs », témoigne-t-il.

Aujourd’hui, il est l’une des figures majeures du documentaire.

Stéfano Savona estime que le documentaire ou « cinéma du réel » est « la
chose la plus puissante que l’on puisse avoir ».

« Dans toute narration écrite ou mise en scène, il s’agit de trouver
une manière de rendre la vie plus intelligible en accélérant certains
processus, en cherchant des points de vue temporels qui nous
permettent de rendre visible des choses qui ne sont pas visible »,
analyse le réalisateur italien qui estime ne pas pourvoir filmer autre
chose que le danger.

Stefano Savona se rejouit de cet honneur qui lui est fait à
Saint-Louis, une ville qu’il visite pour la deuxième fois.

« J’aime beaucoup le fait qu’il y ait ici des étudiants et de pouvoir
discuter avec eux sur les films, c’est le plus important. J’ai
retrouvé l’une des étudiants dans une dibiterie et on avait des
passions communes, beaucoup d’idées similaires », raconte-t-il.

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