Dakar, 26/10/2022 (MAP) – Plusieurs sujets d’actualité font la Une de la presse africaine de ce mercredi qui aborde notamment l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Allemagne, la nomination du nouveau Premier ministre du Royaume-Uni et la visite du président nigérian en Corée du Sud.
Les journaux évoquent aussi les souffrances des habitants du Tigrayen Ethiopie, le meurtre d’un célèbre journaliste pakistanais au Kenya et le discours adressé par le Président sud-africain Cyril Ramaphosa à la nation.
Au Sénégal, les quotidiens s’épanchent sur notamment sur la multitude de candidatures à l’élection présidentielle de 2024, mais aussi les prolongements du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, principalement la mise en garde du Président Macky Sall sur les dérives du net.
‘’Ambition ou fuite en avant’’, titre le journal ‘’En Quête’’ faisant référence à cette multiplication des candidatures pour l’élection présidentielle de 2024.
Le journal souligne que ‘’les vocations présidentielles continuent de naître au sein de la sphère politique, revenant sur « la stratégie du repositionnement de certains leaders politiques ».
Selon le journaliste et analyste politique Ibrahima Bakhoum, ‘’Tout le monde ne pourra pas avoir suffisamment de parrains’’, indique la publication.
Dans le même registre, ‘’Sud Quotidien’’, sous le titre ‘’Une élection, mille vices de forme !’’, présente les prétendants à la magistrature suprême sous gage, pour parler de la candidature de ces leaders de partis ou mouvements politiques, à la présidentielle de 2024.
A cet effet, le média fait référence au Président Macky Sall avec l’Alliance pour la République (APR), Karim Wade dont la candidature est portée par le Parti démocratique sénégalais (Pds), Khalifa Sall du mouvement +Taxawu Dakar+ (Assister Dakar), et enfin Ousmane Sonko de Pastef (Les patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité).
Plus loin, ‘’Le Vrai journal’’ indique à sa Une que ‘’Le mal est aussi dans….Benno’’ présentant Macky Sall et la fièvre des réseaux sociaux. Dans un commentaire, il écrit: ‘’le Président Macky Sall ne s’en lasse pas. Toutes les occasions sont bonnes pour s’attaquer et à juste titre, aux dérives dans les réseaux sociaux et mettre en garde les utilisateurs du net ». « Il a encore élevé la voix pour dénoncer le mauvais usage des réseaux sociaux du haut de la tribune de la 8-ème édition du Forum Paix et Sécurité de Dakar. Sauf qu’il devrait commencer par balayer devant sa propre porte puisque le mal est aussi dans Benno (Uni-coalition au pouvoir) avec des insulteurs bien identifiés’’, fait noter le journal.
‘’Walf Quotidien’’ renchérit sous le titre ‘’Macky, l’obsession des réseaux sociaux’’, estimant qu’une régulation du net s’impose, face à ces dérives constatées.
Pour ‘’Le Soleil’’, ‘’Macky Sall charme les pays du Golfe’’ au Forum économique sur l’investissement de Riyad (Arabie Saoudite), car le Sénégal rejoint le Forum des pays exportateurs de gaz.
« Le Sénégal effectue à partir de maintenant son entrée en tant qu’observateur du Gas Exporting Countries Forum (GECF) qui réunit les principaux exportateurs de gaz dans le monde. Il deviendra membre de plein droit quand le gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA) entrera en production l’année prochaine, en 2023 », indique le média.
En Côte d’Ivoire, ’’Le Jour’’ indique que le Vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, s’est entretenu, mardi au Palais de la présidence de la République, avec l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Ingo Herbert.
Cette rencontre a permis de faire le point de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Allemagne, et d’évoquer les voies et moyens de son renforcement, fait savoir le journal, ajoutant que l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir la Côte d’Ivoire dans les domaines des énergies renouvelables et de la création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.
De son côté, ’’Soir Info’’ rapporte que la compagnie aérienne nationale, Air Côte d’Ivoire, a signé, mardi, à Toulouse en France, sa première commande de deux appareils A330 neo destinés à accompagner son développement commercial.
L’accord a été dévoilé au siège d’Airbus à Toulouse, en présence d’Amadou Koné, ministre des Transports de Côte d’Ivoire qui a fait savoir que l’accord entre dans le plan de développement des vols long courrier de la compagnie qui prévoit de sortir du continent africain, précise la publication.
Au Gabon, « GabonReview » souligne que, depuis les Émirats arabes unis où il est en visite de travail et d’amitié, le président gabonais, qui l’a félicité pour sa nomination, mardi 25 octobre, a invité le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni à œuvrer en vue du renforcement des relations de coopération entre le Gabon et la Grande-Bretagne.
Le chef de l’État n’a pas non plus manqué d’exprimer au nouveau locataire du 10 Downing Street sa volonté de voir la coopération entre leurs deux pays se renforcer, quatre mois jour pour jour après l’adhésion du Gabon au Commonwealth, précise-t-on.
«Cette nomination, symboliquement forte, est l’occasion d’approfondir les relations entre le Gabon et la Grande-Bretagne dans le cadre bilatéral et à travers le Commonwealth», estime M. Ali Bongo.
Au Nigeria, « The Guardian » rapporte que le président Muhammadu Buhari a exprimé, mardi à Séoul, en Corée du Sud, la volonté du Nigeria de devenir un centre mondial pour la fabrication et la distribution durables de vaccins et de produits pharmaceutiques biologiques afin de soutenir les initiatives visant à assurer la sécurité de l’humanité.
Le président nigérian a également appelé à un décollage rapide de la production locale de vaccins à ARNm, après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a sélectionné le Nigeria comme l’un des six pays africains devant recevoir la technologie nécessaire à la production de ces vaccins, indique le journal.
S’adressant au World Bio Summit 2022, le dirigeant nigérian a promis de s’engager dans la réponse mondiale aux agents pathogènes connus ou émergents, y compris l’écosystème mondial d’assurance vaccinale et l’accès équitable pour tous.
Pour sa part, « The Nation » écrit que la Haute Cour fédérale siégeant à Port Harcourt a annulé toutes les primaires du Congrès des progressistes (APC) dans l’État de Rivers.
La Cour a rendu ce verdict mardi en rendant son jugement dans le cadre d’un procès intenté par certains membres lésés du parti qui affirmaient avoir été exclus des élections des délégués qui ont précédé les primaires, fait savoir le quotidien.
En Ethiopie, »The Ethiopian Herald » revient dans son éditorial sur le conflit dans le nord du pays en relevant que le gouvernement fédéral éthiopien doit sauver les Tigréens de « l’esclavage » du front de libération du peuple du Tigray (TPLF).
Au cours des deux dernières années, le TPLF a plongé les habitants du Tigray dans un certain nombre d’épreuves et de souffrances incalculables, écrit l’éditorialiste, notant que le groupe rebelle a, en plus de tenter d’inciter à la haine entre différents groupes ethniques, il a conspiré pour réaliser les souhaits des ennemis historiques de l’Ethiopie et de certaines puissances occidentales afin de prolonger son existence au pouvoir.
« Le groupe renégat a montré son inimitié non seulement pour le peuple du Tigray mais aussi pour tous les Éthiopiens en incitant à la guerre contre les membres des Forces de défense nationale (armée fédérale) stationnés dans la région depuis plus de deux décennies », souligne le commentateur.
Même après le déclenchement du conflit, le TPLF « a démontré sa méchanceté contre le peuple. Il a endommagé les méga infrastructures et les installations de services de base, notamment l’eau, les lignes de télécommunication et les sous-stations électriques, ainsi que de nombreuses autres installations qui coûtent cher au pays dans le but d’isoler les Tigréens du peuple éthiopien », déplore l’éditorialiste.
Pour l’éditorialiste, le gouvernement éthiopien, de son côté, s’est toujours efforcé de faire pression sur les dirigeants du TPLF pour qu’ils viennent aux pourparlers de paix, cessent les combats, mettent fin au conflit et un terme aux souffrances du peuple.
Au Kenya, »The Standard » continue de s’intéresser au meurtre d’un célèbre journaliste pakistanais au Kenya, estimant que l’incident est une tâche noire pour la police kényane.
Le journal précise que l’incident est survenu à peine quelques jours après une directive présidentielle visant à dissoudre l’Unité des services spéciaux (SSU), une unité de police présumée responsable de plusieurs exécutions extrajudiciaires.
De la corruption aux exécutions extrajudiciaires, en passant par l’extorsion et la brutalité, autant de problèmes qui entachent la réputation du service de la police, souligne l’éditorialiste, notant que des mesures doivent être prises contre le ou les officiers à l’origine de la mort du journaliste pakistanais.
L’auteur de l’article insiste, en outre, sur la nécessité de former les éléments de la police sur les techniques modernes de maintien de l’ordre, soutenant que « dans un monde en évolution rapide, que notre police a catégoriquement refusé de suivre, la force brute et l’intimidation ne fonctionnent plus ».
En Afrique du Sud, la presse commente le discours adressé par le Président Cyril Ramaphosa à la nation sur son Plan d’action pour mettre en œuvre les recommandations de la Commission judiciaire d’enquête sur la capture de l’Etat.
Sous le titre «La capture de l’État ne doit plus se reproduire», Sanews écrit que le gouvernement se doit de faire de grands progrès dans la lutte contre la corruption et de sensibiliser, à travers des actions concrètes, toutes les composantes de la société pour ’aider à faire en sorte que la capture de l’État ne se reproduise plus jamais.
Evoquant les plans du gouvernement pour mettre en œuvre les recommandations formulées dans le rapport de la Commission présidé par le juge en chef Raymond Zondo, le journal relève que si la Commission a montré comment la corruption s’était enracinée dans l’État, la réaction des Sud-africains a révélé le dédain de la nation pour ce fléau endémique qui gangrène toutes les institutions du pays.
Sur un autre sujet, »City Press » rapporte que plusieurs syndicats ont annoncé un projet de grève pour cette semaine à la suite d’un nouvel échec des négociations salariales, précisant que les affiliés de Cosatu Nehawu, Denosa et Popcru font partie des syndicats qui envisagent d’organiser une manifestation nationale.
Le quotidien souligne que les syndicats de la fonction publique réclament une augmentation de salaire de 10 % dans tous les domaines, tandis que le gouvernement est resté fidèle à son offre de 3 %.
Il a à cet égard rapporté des propos du ministre par intérim de la Fonction publique et de l’Administration, Thulas Nxesi, qui a déclaré : « Toute annonce d’action revendicative est prématurée. En tant que gouvernement, nous restons déterminés à respecter les syndicats, à sauvegarder la négociation et à promouvoir le travail ».
