Diamniadio, 22 mars (APS) – La Secrétaire d’Etat française chargée de la Biodiversité, Bérangère Abba, a souligné, mardi, l’urgence de préserver les ressources en eau.
L’eau est ’’un bien commun’’ avec des enjeux qui vont au-delà de la qualité de vie, a t-elle souligné, non sans relever les difficultés d’accès dans certaines régions du monde et les enjeux géo-stratégiques dans la souveraineté alimentaire et la santé publique.
Mme Abba animait à Diamniadio une conférence de presse en marge du 9ème forum mondial de l’eau, ouvert, lundi dans la capitale sénégalaise sur le thème ’’la sécurité de l’eau pour la paix et le développement’’.
’’Il nous fallait ce rendez-vous international d’ici la conférence onusienne de 2023 où nous devons concrétiser de engagements, une feuille de route au niveau international. L’eau, si elle anime de nombreux débats au niveau local, ne suscite pas les mêmes problématiques d’une région à l’autre du monde’’, a précisé la Secrétaire d’Etat à la Biodiversité.
Elle a relevé que le forum mondial est essentiel pour que ’’nous puissions trouver des moyens adaptés aux besoins de ces différentes régions et les spécificités des différentes activités dans l’aspect multisectoriel et multi usage de l’eau qui doivent appeler à des réponses particulières’’.
Aujourd’hui, 2, 2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 4,2 milliards sont sans accès à un assainissement, a t-elle déploré.
Elle a ajouté que près de la moitié de la population mondiale est touchée par des pénuries d’eau sévères, un chiffre qui pourrait atteindre 5 milliards en 2050, du fait de l’accélération de la raréfaction de la ressource dûe au changement climatique.
’’Nous avons donc un défi tout a fait majeur, géo-stratégique, avec aujourd’hui la présence de 60 pays au niveau ministériel et des chefs d’Etat, avec la construction d’une politique de l’eau et des engagements au niveau mondial (…) vers cette conférence de l’ONU qui sera la première depuis 1977’’, a dit Bérangère Abba.
’’Nous sommes devant un évènement particulier avec des étapes qui devront permettre (…) dans les mois à venir d’aller à des enjeux au plus prés de réponses opérationnelles’’, a souligné la Secrétaire d’Etat.
Aujourd’hui, a-t-elle fait remarquer, ’’nous sommes conscients de l’urgence à faire de ce bien commun un élément essentiel du quotidien pour la santé, le développement (…)’’.
