Lomé, 16 mai. (ATOP) – Les données de l’enquête de la société civile sur le 3ème cycle du suivi du Partenariat mondial pour la coopération efficace au service du développement (PMCED) au Togo ont été validées par les acteurs réunis en atelier, le mercredi 15 mai à Lomé. Les résultats révèlent « des avancées » sur les indicateurs mais des défis restent à relever.
Ces données permettent d’évaluer sur la base d’indicateurs les progrès réalisés par le Togo dans la mise en œuvre des engagements de Busan pour une coopération efficace au service du développement. Plusieurs indicateurs permettent en effet de mesurer ces progrès dans les domaines spécifiques liés aux quatre principes dégagés des accords de Busan notamment l’appropriation, l’orientation vers les résultats, les partenariats pour le développement inclusif et la transparence et redevabilité mutuelle entre les partenaires.
Le présent atelier organisé par l’ONG Partage et action en synergie pour le développement (PASYD) en collaboration avec le PMCED intervient au bout d’un processus qui a consisté à travailler avec les différentes parties prenantes sur le cadre de suivi du 3ème cycle du Partenariat mondial. Ce cadre a donc permis des concertations avec les responsables des OSC, d’avoir des entretiens avec les responsables gouvernementaux et des Partenaires techniques et financiers (PTF). Ces échanges en plus du remplissage collectif du fichier Excel donné par le secrétariat mondial du PMCED ont permis de regrouper des informations sur une centaine de questions liées à sept indicateurs. Ces indicateurs portent sur la participation de la société civile à la mise en œuvre des politiques de développement, l’exécution de l’approche de développement axée sur les droits, l’environnement favorable des OSC, l’accès aux informations et la prise en compte du genre dans les politiques de développement au Togo que ce soient les politiques nationale ou sectorielle.
D’après le directeur exécutif du PASYD, expert et point focal OSC PMCED au Togo, Komi Akpa, les résultats de l’analyse des sept indicateurs montrent que le Togo a fait des « progrès » dans la mise en œuvre de ces accords de Busan qui ont été signés en 2011 surtout en ce qui concerne la participation citoyenne au développement et dans la transparence des informations. Cependant, des défis restent, selon lui, à relever afin de rendre optimal le fonctionnement des cadres structurels et opérationnels existants pour répondre aux normes internationales. De même des efforts sont encore à faire en matière d’implication de la société civile dans la mise en œuvre des politiques. Cette participation, à en croire M. Akpa, nécessite la mise en place des cadres de concertation, l’amélioration significative de l’environnement financier, fiscal et administratif des OSC, etc. Pour cet expert, l’ensemble de ces conditions doivent permettre à la société civile d’optimiser son potentiel de contribution au développement national.
Le directeur de la Coopération Bilatérale au ministère de la Planification du Développement, Christophe Komlagan Akpoto a félicité les OSC pour le travail remarquable qu’ils abattent aux côtés du gouvernement qui, dit-il, privilégie l’approche inclusive dans la mise en œuvre du Plan national de développement (PND). Il a rappelé que la validation des données de la société civile sur le 3ème cycle du partenariat mondial intervient après celle du gouvernement en décembre dernier et qui montre un résultat globalement satisfaisant. Il a félicité l’ONG PASYD qui a été lauréate du Prix d’Excellence des OSC africaines 2018 organisé par EPIC-Africa.
Le Partenariat mondial est un forum politique inclusif qui rassemble les gouvernements, les PTF, la société civile, des représentants des parlements et des représentants du secteur privé du monde entier. Tous ces acteurs se sont engagés à renforcer l’efficacité de la coopération afin de produire un impact maximal sur le développement.
