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Les Africains appelés à s’approprier la pensée de l’historien Joseph Ki-Zerbo


  25 Novembre      49        Société (45129),

 

Dakar, 25 nov (APS) – La journaliste camerounaise Liliane Nyatcha appelle les Africains à s’approprier l’héritage intellectuel de l’historien burkinabè Joseph Ki-Zerbo (1922-2022) dont le centenaire de la naissance est commémoré cette année à travers le monde.

La journaliste camerounaise participait vendredi à un séminaire en ligne organisé par l’Agence française de développement (AFD), sur le thème “A quand l’Afrique ? 100 ans après sa naissance, montrer l’actualité de la pensée de Joseph Ki-Zerbo”.

Liliane Nyatcha, directrice de l’information de Africa Radio, a fait état d’un déficit de transmission de l’héritage intellectuel du professeur Ki-Zerbo et des intellectuels africains en général qui ont écrit sur l’histoire de l’Afrique.

“Tout ce sacrifice, tout ce qu’ils ont fait, le fait de dire aux yeux du monde que l’Afrique a une histoire, là voici. Qu’est-ce que nous faisons de cet héritage ? Nous ne le transmettons pas à nos enfants, pourtant c’est de notre responsabilité. Est-ce que nous proposons ses ouvrages à la jeune génération ? Les manuels scolaires sont bloqués sur les années 1960”, déplore Liliane Nyatcha.

Selon la journaliste, lorsque Joseph Ki-Zerbo et d’autres intellectuels qui ont engagé après lui le même combat ont décidé de donner à l’Afrique la version écrite d’une histoire orale, le but était de dire que le continent a bel et bien une histoire. “Qu’en faisons-nous aujourd’hui ?”, s’est interrogée la conférencière.

Liliane Nyatcha a donné l’exemple de son pays natal, le Cameroun, dont elle affirme que “seulement 2% de l’histoire” est enseigné dans les écoles. “Je ne suis pas sûr que cela soit différent dans les autres pays africains”, a ajouté la journaliste.

Elle a souligné la nécessité de passer par l’éducation pour s’approprier l’histoire de l’Afrique, faisant valoir que le professeur Ki-Zerbo a pris conscience de l’absence d’une histoire écrite de l’Afrique à travers l’éducation.

Liliane Nyatcha considère que l’historien Joseph Ki-Zerbo, décédé en 2006 et auteur du livre “A quand l’Afrique” (2003), “a déjà montré le chemin » de ce qu’il faut faire en la matière. Il est ”un parfait exemple » à suivre par les autres intellectuels.

Aussi dit-elle s’interroger sur le niveau d’engagement des Africains pour les causes qui les tiennent à cœur, tout en rappelant le choix que Ki-Zerbo avait fait d’aller répondre à l’appel du président Sékou Touré en Guinée, en 1958, en lieu et place d’une vie de confort

“Nous avons suffisamment de boussole, de référence pour changer les choses. Il y a une nécessité, une urgence à s’approprier la pensée de Joseph Ki-Zerbo”, plaide la journaliste.

L’approche “transdisciplinaire et interdisciplinaire” de la démarche de l’historien a conduit à la rédaction des deux volumes de l’Histoire générale de l’Afrique, sous l’égide de l’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

Joseph Ki-Zerbo, né le 21 juin 1922, a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels “Histoire de l’Afrique noire” et “La natte des autres, pour un développement endogène de l’Afrique”.

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