Niamey, 31 oct. (ANP)- Depuis le coup d’Etat du 26 Juillet 2023, le Niger est soumis à des sanctions ‘’illégales et illégitimes’’ de la CEDEAO et l’UEMOA dont les effets pèsent sur le quotidien des populations qui font preuve de résilience.
Le Secrétaire Général de Mouvement M62, M. Sanoussi Mahamane a indiqué que’’les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Niger sont illégales et illégitimes et ont affecté tous les secteurs socio-économiques du Niger notamment avec la fermeture des frontières liée aux transports des marchandises et cela a eu un impact négatif avec comme conséquences la flambée des prix des produits de première nécessité aggravant également la cherté de la vie qui était bien avant le coup d’Etat une préoccupation des nigériens, ces sanctions ont affecté aussi la capacité de l’Etat et sa solvabilité’’.
Ces blocus, a-t-il souligné ’’ont également arrêté l’acheminement des produits pharmaceutiques, par conséquent, il y a des personnes âgées et des enfants qui n’ont pas accès à des produits pharmaceutiques parce que ces produits sont rares sur le marché, ainsi que la situation de santé des populations’’.
Face à cette situation, a fait savoir le SG du M62, ’’les autorités ont fourni beaucoup d’efforts notamment dans le domaine du transport avec les autorités burkinabés qui a permis d’organiser des convois de façon régulière et l’Etat a convoyé plusieurs centaines des camions du Burkina vers le Niger pour assurer le transport des marchandises pour le rendre disponible et également pour le rendre accessible en réduisant la taxation à hauteur de 25% sur les produits de grandes consommations mais aussi en organisant des échanges avec les opérateurs économiques pour qu’ils maintiennent le prix stable’’.
Parlant du soutien du peuple nigérien aux autorités de transition, le Secrétaire général a expliqué que’’ le combat que mènent les autorités est un combat qui vise à renforcer la souveraineté de notre pays et également la dignité du peuple nigérien et c’est pourquoi ce peuple assoiffé de la souveraineté nationale du pays et de sa dignité apporte un soutien mordicus aux autorités de la transition’’.
Le combat de la souveraineté en tant que tel, a-t-il poursuivi’’ c’est le combat du peuple nigérien notamment le départ des troupes françaises, la question de la sécurisation des personnes, la lutte contre l’injustice, la lutte contre le détournement des deniers publics, toutes les préoccupations de gouvernance que les autorités de transition sont en train de défendre, c’est la sollicitation du peuple nigérien’’.
S’agissant de la question de l’électricité, Sanoussi de rappeler que’’bien avant le coup d’Etat nous avions connu des délestages et des coupures de l’électricité et le peuple nigérien c’est comme s’il est habitué à cette difficulté et avec le coup d’Etat nous sommes en train d’aller vers des solutions alternatives’’.
Evoquant la question de la fermeture des frontières, M. Sanoussi d’annoncer que ’’nos frontières sont poreuses avec le Nigeria et le Benin mais avec le Burkina et les autres pays, nous n’avons pas de problème et surtout que du côté de Tahoua et d’Agadez, nous n’avons aucun problème avec l’Algérie qui est un pays à partir duquel le Niger se ravitaille en denrées alimentaires et la situation est sous contrôle’’.
Sur le point de vue juridictionnel, le SG a par ailleurs fait savoir que ’’l’Etat du Niger a engagé des actions au niveau des juridictions communautaires pour poursuivre la CEDEAO et l’UEMOA pour les sanctions illégales, illégitimes et arbitraires contre le Niger et nous sommes convaincus qu’à l’issue de cette poursuite le Niger va avoir un décore’’.
Parlant de la création de l’Alliance des Etats du Sahel, il a noté que ’’cette Alliance s’inscrit dans une dynamique de recherche de solution globale au niveau de ces 3 Etats et c’est ensemble, avec le Mali et le Burkina Faso que le Niger à travers cette alliance, les Etats du Sahel sont en train de chercher des solutions durables pour la sécurité au niveau de cet espace pour une économie intégrée au niveau de ces 3 pays pour une meilleure condition de vies de nos différentes communautés’’.
Au-delà de la question de levée des sanctions, c’est à travers le dialogue, et déjà au Niger au niveau local notamment communal, départemental et régional il y’a eu des échanges entre les Nigériens pour identifier les préoccupations afin de trouver des pistes de solutions à court et à long terme pour notre pays’’, a conclu le Secrétaire Général du Mouvement M62
‘’Nous n’avons aucun choix que d’assumer cet embargo et nous soutenons toujours nos autorités’’a confié Alio Abdoul Razak Etudiant à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, avant d’appeler la CEDEAO à arrêter ses menaces à travers les sanctions et l’intervention militaire contre les autorités nigériennes parce que nous préférions mourir que de céder le combat et continuer de vivre dans un régime politique sous les ordres de l’impérialisme étranger’’.
