Johannesburg, 04/05/2023 -(MAP)- Les petites et moyennes entreprises (PME) sud-africaines croulent actuellement sous la pression des délestages électriques récurrents et des problèmes de liquidité, révèle jeudi l’indice de confiance des PME pour le quatrième trimestre 2022.
«La confiance des PME s’est érodée alors que la crise énergétique qui dure depuis 15 ans s’est intensifiée», souligne l’enquête, notant que les perspectives de l’économie nationale s’étaient améliorées après la crise de la pandémie de Covid-19, mais le début de l’étape 6 des coupures électriques a durement affecté les entreprises.
L’Indice relève que le secteur des PME était martelé par des vents contraires et des facteurs endogènes et exogènes. «L’impact de la crise énergétique a catalysé un effet d’entraînement sur les PME, de nombreuses entreprises étant confrontées à de graves pertes financières liées à une perte de revenus, à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et à une baisse de productivité», explique-t-on.
L’étude souligne qu’à la lumière de cela, les petites entreprises sont désormais confrontées à la possibilité d’investir dans des alternatives pour limiter leur dépendance au réseau national d’électricité. Le délestage devant persister indéfiniment, l’accès à une source d’énergie prévisible est impératif pour la continuité des activités et doit être traité comme une priorité absolue.
Elle précise que 27 % des PME interrogées ont indiqué que leurs entreprises ne pouvaient pas se permettre d’investir dans des solutions énergétiques alternatives. Les PME sont au cœur de l’économie et de la création d’emplois, cependant, la confiance des propriétaires d’entreprise dans la croissance de leurs entreprises au cours des 12 prochains mois a chuté de 9 % à 56 %, souligne-t-on.
L’enquête a révélé que les PME étaient préoccupées par le manque de soutien des grandes entreprises du secteur privé, ce qui suggère que les grandes entreprises elles-mêmes étaient sous la pression de facteurs internes et externes. «C’est un signal d’alarme étant donné le rôle crucial du secteur privé dans le soutien à la croissance des petites entreprises», note-t-elle.
Relevant que les acteurs du secteur privé offrent également aux petites entreprises un accès indispensable au financement pour lancer leurs entreprises, acheter des actifs et embaucher des talents, elle explique que les problèmes de trésorerie représentent la préoccupation la plus urgente des PME sud-africaines, suivis de la criminalité et des conditions économiques.