Abidjan, 10 juil (AIP)- Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique (MSHP), Dr Aka Aouélé a appelé les pays membre de l’Organisation ouest africaine de la santé (OAAS) à se doter de laboratoires de contrôle de qualité de forte capacité face à l’émergence de médicaments de « qualité inférieure ».
« Le contrôle de qualité apporte une expertise technique indépendante sur la qualité des produits de santé et leur sécurité d’emploi », a laissé entendre le ministre dans un message lu par le directeur général de la Santé, Samba Mamadou, mardi, à l’occasion de la célébration du 32ème anniversaire de l’OOAS.
Pour lui, l’objectif de ces contrôles est de confirmer la qualité des produits, prévenir l’arrivée sur le marché de lots de qualités inférieurs et détecter des défauts de qualité afin de mener des actions correctives et préventives.
Axé sur le thème « Renforcer le système de contrôle qualités des médicaments dans les pays de l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) », la cérémonie officielle de la commémoration du 32ème anniversaire de l’OOAS eu lieu à Daura, l’État de Katsina au Nigéria.
Elle a été marquée par des conférences de presse dans les 15 pays membres CEDEAO dans le but de dresser le bilan des activités réalisées par l’institution au niveau local et au niveau régional.
En Côte d’Ivoire, le ministre Aka Aoulélé a remercié l’OAAS dans son rôle d’appui et de coordination régionale et qui assure le suivi et la mise en œuvre efficace des plans de renforcement dans les structures pharmaceutiques ivoiriennes telles que le Laboratoire national de Santé publique (LNSP) et la Direction de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DPML).
Selon les chiffres de l’ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire, le secteur pharmaceutique légal enregistre chaque année « une perte de 40 à 50 milliards de francs CFA (60 à 76 millions d’euros) dont plus de 5 milliards destinés à l’Etat ».
En Afrique, le chiffre d’affaires généré par la contrefaçon est estimé au minimum à 10 ou 15% du marché pharmaceutique mondial, soit 100 à 150 milliards de dollars, voire 200 milliards, selon une étude du World Economic Forum. Un chiffre qui a quasiment triplé en cinq ans.
bsb/ask