Par Oumar Sylla
Conakry, 02 oct (AGP)- La République de Guinée fut l’un des premier pays africain, à l’instar de l’Ethiopie, à créer sa propre Compagnie aérienne en 1961, dénommée «Air Guinée», une Souveraineté Nationale.
«Cette compagnie, qui a fait la fierté de toute l’Afrique, avait un premier équipage cent pour cent guinéen qui pilotait les avions à travers la sous-région, le continent africain jusqu’en Europe, ce jusqu’en 1984», selon le chef de Cabinet du Ministère d’Etat des Transports, Mamadou Dia.
Cette compagnie qui desservait presque toutes les capitales africaines et certaines de l’Europe, s’est éteinte en 1984 suite à l’ajustement structurel piloté par la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) qui demandèrent aux Etats de se dessaisir des grosses structures pour les passer aux privés. La compagnie Air Guinée a été donc cédée à l’opérateur économique Mamadou Sylla, Président-Directeur Général de Futurelec Holding, qui donnera le nom «Air Guinée Express» à celle-ci, qui n’a pas prospéré.
Plusieurs mutations se sont opérées au sein des transports terrestres, du système artisanal au moderne. Tout commence d’abord en 1940, quand les Mouvements nationalistes ont commencé à se réveiller dans les colonies contre le système colonial français, soutenus par le jeune syndicaliste Sékou Touré.
Ces mouvements amenèrent le colon à arrêter le chemin de fer Conakry-Niger à Kankan, alors qu’il devait continuer jusqu’à Bamako, au Mali. Ce chemin de fer long de plus de 600Km permettait de transporter beaucoup de frets entre Conakry et Kankan avec des gares des villes, sous-préfectures et même certains gros villages traversés.
Sékou Touré soutient les forces contre le système colonial, composée de dockers, postiers et cheminots dans une grève de 75 jours. Une grève qui a ébranlé le système colonial dans le secteur des transports.