Lomé, 5 déc. (ATOP) – Un colloque international sur le thème : « Art, patrimoine et tourisme dans l’espace UEMOA : enjeux, défis et perspectives » se déroule les 5 et 6 décembre à Lomé.
La réunion est organisée par l’Institut régional d’enseignement supérieur et de recherche en développement culturel (IRES-RDEC) en collaboration avec l’Institut national des métiers d’art, d’archéologie et de la culture (IMAAC) de l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin. Ces assises s’inscrivent dans le cadre des activités scientifiques de l’IRES-RDEC. Elles regroupent quatre-vingt-six chercheurs et professionnels culturels de l’Algérie, du Bénin, du Burkina-Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, de la RDC, du Sénégal, de la Tunisie et du Togo.
Cette rencontre entre les chercheurs spécialistes de l’art, du patrimoine, du tourisme et d’autres champs liés à l’intégration régionale et au développement vise à identifier les opportunités d’une meilleure contribution au développement économique au sein de l’espace UEMOA. Les réflexions porteront également sur les enjeux et défis de cette contribution dans la perspective des politiques et plans de développement initiés par les pays participants, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, en vue de favoriser la création d’emplois et de richesses. Il s’agit précisément pour eux, de faire des propositions et recommandations dans le but de contribuer à l’amélioration de l’art, du patrimoine et du tourisme pour le développement socioéconomique de chaque pays de l’UEMOA et de promouvoir l’intégration régionale. Les résultats issus des réflexions viendront appuyés les actions du gouvernement et renforcer les capacités des opérateurs culturels et touristiques dans la mise en œuvre des axes 1 et 3 du PND.
Aux cours des travaux, les bénéficiaires de ce colloque vont échanger sur des thématiques, entre autres, le développement socioéconomique ; la problématique de l’intégration et la question environnemental.
Le ministre de la Culture, du Tourisme et des Loisirs, Kossivi Egbétonyo , en ouvrant les travaux, a fait observer que le Togo fait de la culture, la pierre angulaire d’un développement harmonieux, en y accordant une place importante dans le PND. « Conscient de ce qu’il y a encore un potentiel de croissance dans le secteur du tourisme, le gouvernement envisage, au titre de l’axe 1 du PND, de faire du Togo, un centre majeur du tourisme d’affaires dans la sous-région ouest-africaine avec pour corollaire, la progression de la part du tourisme dans la création de richesses (de 4% du PIB en 2015 à 6,2% en 2022) », a-t-il souligné. Le ministre a signifié que le gouvernement met tout en œuvre pour l’éclosion et l’épanouissement de la culture et la développement du tourisme au Togo. Il a exprimé sa gratitude aux participants pour avoir accepté de partager leurs connaissances et expériences avec les autres.
Le directeur général de IRES-RDEC, Prof Kodjona Kadanga a invité les participants au sérieux, afin de faire des analyses approfondies qui pourront apporter des éclairages sur les différents axes proposés et des pistes de réflexion pour parvenir à des propositions concrètes permettant de lever les différentes entraves à une intégration régionale totale. « Nous restons convaincus que les contributions des uns et des autres aideront à mettre à jour toutes nos connaissances sur nos potentialités artistiques, patrimoniales et touristiques capables de booster le développement en adéquation avec les exigences environnementales de nos pays de l’espace UEMOA », a-t-il précisé.
Pour le directeur général de l’INMAAC, Prof Didier Marcel Houenoudé, ce colloque marque le début d’une coopération académique entre IRES-RDEC et l’INMAAC. Il a indiqué qu’il s’avère important d’attirer l’attention des populations sur les potentialités de ces secteurs et la nécessité de valoriser et s’en servir comme un levier de développement. « Aujourd’hui le défi majeur en ce qui concerne l’art, le patrimoine et le tourisme, c’est de réussir à mettre en place à la fois les infrastructures qu’il faut et la valorisation du patrimoine laissé longtemps à l’abandon en vue de faire bénéficier les populations qui en sont dépositaires et de permettre à ce patrimoine d’être un levier pour le développement », a jouté M. Houenoudé.
