LIBREVILLE, 6 avril 2024 (AGP) – Une semaine après la fin des travaux du Dialogue National Inclusif (DNI), et la remise du rapport au président de Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguéma, les leaders des partis politiques, réunis autour de l’Appel d’Angondje, ont tenu un point de presse, le samedi 4 mai à Libreville, pour émettre des réserves quant à certaines résolutions adoptées par la Commission Politique à savoir la suspension de tous les partis politiques au Gabon, et l’obligation faite à chaque candidat à l’élection présidentielle d’être né de père et de mère gabonais.
S’agissant du premier point, si ces leaders politiques disent comprendre la suspension du Parti démocratique gabonais (PDG) et ses alliés, parce que principaux auteurs des maux qui ont conduit au « coup de libération » du 30 août 2023, ils se disent « embarrassés de constater les amalgames et le glissement dangereux vers un sorte de mise à l’index de tous les acteurs politiques ». Aussi appellent-ils à sévir sur les « vrais coupables », qui sont « notoirement connus’.
«Étendre la responsabilité du chaos dans lequel se trouve notre pays à tous les partis politiques apparaît comme une subtile manœuvre pour laisser échapper les véritables coupables, et créer une affaire dans l’affaire», a dit Joachim Mbatchi Pambou, ancien candidat à la présidentielle, qui s’est exprimé au nom du regroupement.
Rappelant que les partis politiques « sont indispensables à l’expression démocratique. Mieux, un idéal pour lequel tant d’hommes et de femmes ont lutté au Gabon, certains au péril de leurs vies », le regroupement a souhaité être reçus par le chef de l’Etat, en vue de « convenir du cadrage qui entoure la proposition de suspension des partis politiques».
Sur l’exigence d’être un Gabonais de souche pour accéder au fauteuil présidentiel, ces anciens commissaires du DNI craignent qu’après « le juste sentiment de révolte » des Gabonais, face à « la légion étrangère » qui s’est « exponentiellement enrichie sur le dos du contribuable », l’on ne glisse sur un autre extrême.
Enfin, les membres de l’Appel d’Angondje, tout en appelant à ce que les résolutions du DNI ne soient une « énième entourloupe », disent se constituer en comité de suivi des actes et résolutions dudit Dialogue.