Fatick, 7 fév (APS) – L’écrivain Cheikh Sanou Mône Diouf a présenté mardi son nouvel ouvrage intitulé « L’absence d’une maman’’ et dans lequel il dénonce l’exploitation des enfants à travers la mendicité.
‘’Dans cet ouvrage, je relate au quotidien la vie de Lamarana, un enfant de sept ans réduit à la mendicité et qui souffre dans cet environnement rude de Dakar’’, a-t-il expliqué au cours d’une cérémonie de présentation et de dédicace de son dernier ouvrage.
Il décrit son personnage comme ‘’marchant pieds nus et affrontant les dangers inhérents à la ville’’. Selon lui, ‘’il mendie à longueur de journée dans les rues de Dakar, pendant que son maitre attend de lui quotidiennement 5000 francs CFA’’.
‘’Tout écart déficitaire sur le montant à remettre à son maître entrainerait des sévices pour lui’’, déclare-t-il.
Il explique que ‘’les rares moments de réconfort’’ que Lamarana profite dans sa vie d’enfant exposé à la mendicité, c’est auprès de sa bienfaitrice, Tata Mberry, qui le considère comme son fils biologique et le couvre de tendresse’’.
‘’Lamarana, est un enfant, réduit à la mendicité par un adulte fainéant à Dakar. Au grand désespoir de sa maman, l’enfant est contraint de rejoindre dans les rues de Dakar des milliers d’enfants malheureux errants’’, peut-on lire sur la quatrième de couverture du livre.
Dans sa biographie, l’écrivain Cheikh Sanou Mône Diouf confie qu’il avait été choisi par son grand-père paternel pour veiller sur le bétail familial à Maronème (Fatick), son village natal.
Une décision à laquelle s’opposa, dit-il, son aïeul maternel, Simon Bouré Diouf, lequel fit le choix de l’inscrire à l’école française, à Kayar (Thiés).
Après quatre ans dans cette ville, il poursuivit ses études à Sassar (Niakhar), où il parvint à décrocher le Certificat de fin d’études élémentaire (CFEE).
Après avoir le concours d’entrée en 6ème, il fut admis au Prytanée militaire Charles N’tchororé de Saint-louis, d’où il est sorti major de sa promotion.
Il a déjà publié ‘’Coups bas entre socialistes’’, paru aux Editions harmattan Paris (France) en 2017 et ‘’Maad Ngoulock’’, en août 2022.
