Porto-Novo, 26 mars 2021 (ABP) – Le président de la Cour suprême du Bénin, Victor Dassi Adossou prenant les rênes de la haute juridiction, a annoncé jeudi quelques-uns des principaux chantiers de sa mandature.
A en croire le président de la Cour suprême, l’un des principaux chantiers de sa mandature, sera de travailler à faire voter le statut des magistrats de la Cour suprême, conformément, à l’alinéa 2 de l’article 134 de la constitution du Bénin qui dispose : « La loi détermine le statut des magistrats de la Cour suprême>>. La mise en œuvre de cette prescription constitutionnelle, soutient le président Victor Dassi Adossou, devient aujourd’hui plus urgente que par le passé, avec l’érection de la chambre des comptes de la Cour suprême en Cour des comptes ainsi que les travaux en cours sur le statut des magistrats de ladite juridiction et les règles de procédures applicables devant ses chambres.
Il est donc impérieux, poursuit-il, de revisiter en ce qui concerne la Cour suprême, les textes la régissant ainsi que la procédure devant ses fonctions juridictionnelles dans un esprit d’actualisation et d’harmonisation. Pour lui, ce chantier de relecture des textes régissant les attributions, l’organisation, le fonctionnement et les règles de procédures devant la Cour suprême mettra fin à une situation singulière qui faisait de la haute juridiction, la seule institution constitutionnelle de la République, non dotée de textes élevés au rang de lois organiques.
Le président de la Cour suprême a dit qu’il travaillera également en étroite collaboration avec le garde des sceaux, ministre en charge de la justice, pour l’adoption du statut des magistrats de la République.
Soulignant que travailler à l’amélioration du statut des juges, exige en retour, le renforcement des attentes des concitoyens à leur égard, le président Victor Dassi Adossou, a salué le dévouement des magistrats, à la tâche avant de les inviter à davantage de responsabilités afin de contribuer de manière significative au renforcement du prestige du pouvoir judiciaire.
Désormais 1er vice-président du conseil supérieur de la magistrature, il dit entendre participer étroitement au respect des devoirs et obligations déontologiques qui incombent aux magistrats de la République
Le président de la Cour suprême a par ailleurs, rassuré de ce que les arrêts de la haute juridiction doivent être rendus non seulement dans les meilleurs délais, mais également en quantité et en qualité. Aussi a-t-il annoncé la poursuite d’autres initiatives de son prédécesseur ainsi que des innovations visant la visibilité et la lisibilité des décisions de la haute juridiction.
