Luanda, 05/04/2024 -(MAP)- L’Afrique se doit d’investir davantage dans le secteur spatial, ainsi que dans le renforcement des capacités continues des jeunes, afin de promouvoir son développement, a indiqué, vendredi à Luanda, la directrice du département de Formation et de Coopération du Centre Royal de Télédétection Spatiale, Amal Layachi.
S’exprimant lors d’un panel organisé dans le cadre de la 3ème édition de la Conférence spatiale africaine (NewSpace Africa 2024), qui se tient dans la capitale angolaise du 2 au 5 avril, Mme Layachi a déclaré que les pays africains doivent encore renforcer leur coopération dans l’industrie spatiale pour atteindre les objectifs escomptés.
«Il était essentiel que l’Afrique développe une +masse critique+ et des ingénieurs capables d’améliorer l’industrie et les infrastructures, et ce n’est qu’ainsi qu’elle pourra développer des niveaux d’excellence plus élevés», a-t-elle dit.
La spécialiste marocaine a, à cet égard, partagé l’expérience du Maroc en matière d’avancées technologiques dans les domaines de la géologie, de l’agriculture et des méthodologies de projets de recherche et de formation, avec l’appui des partenaires internationaux.
D’autres intervenants ont défendu l’engagement des pays africains pour une coopération «intensive» avec les organisations régionales et internationales pour consolider l’industrie spéciale sur le continent.
Ils ont également recommandé la construction d’une capacité souveraine de lancement spatial africain, l’optimisation des investissements spatiaux en Afrique et la mise en place de solutions spatiales pour la gestion des catastrophes climatiques (surveillance, modélisation et adaptation au climat).
Des panélistes ont de même abordé les applications spatiales pour la gestion des ressources naturelles et les technologies satellitaires émergentes dans l’écosystème africain du NewSpace.
La 3ème édition de NewSpace Arica est le plus grand événement spatial du continent, organisé par Space in Africa, en partenariat avec l’Union africaine et le Bureau national de gestion des programmes spatiaux (GGPEN).
L’événement, qui rassemble des représentants de 54 pays, compte des stands représentant les principales agences spatiales mondiales, notamment la NASA (États-Unis), l’ESA et Airbus (Europe) et le CAST (Chine).
L’objectif de la conférence consiste à mettre en évidence le potentiel de transformation des initiatives spatiales pour lutter contre les disparités socio-économiques sur le continent, ainsi qu’à examiner la meilleure façon de tirer parti de la technologie spatiale pour révolutionner des secteurs tels que l’agriculture, la santé, l’environnement, la sécurité et les infrastructures.