Johannesburg, 28/03/2023 -(MAP)- L’Afrique du Sud est aux prises avec l’extraordinaire évasion de prison du meurtrier et «violeur en série de Facebook », Thabo Bester, que la police croyait mort depuis mai 2022.
Bester, qui purgeait une peine d’emprisonnement à perpétuité pour meurtre et viol au centre correctionnel de Mangaung dans l’État libre, serait mort dans sa cellule aux petites heures du matin du 3 mai 2022. Du moins, c’était selon un communiqué du Département des services correctionnels (DCS), qui a ajouté que le mis en cause était décédé par suicide après s’être immolé par le feu dans la prison gérée par la société de sécurité G4S.
Une enquête menée par GroundUp a ensuite révélé que le corps retrouvé dans la cellule n’était pas celui du «violeur de Facebook» et les preuves suggéraient qu’il s’était échappé. Depuis lors, la police a confirmé qu’elle enquêtait sur une affaire de meurtre, car une autopsie a révélé que le corps carbonisé retrouvé présentait des signes de traumatisme contondant à la tête avant d’être incendié.
Le Département des services correctionnels avait confirmé que le séquençage ADN avec une personne identifiée comme la mère de Bester n’avait pas indiqué d’ancêtre commun ou de correspondance, ce qui signifie que le malfrat s’était évadé de prison.
Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du Département, Singabakho Nxumalo, a indiqué que le corps retrouvé dans la cellule 35 n’avait pas encore été identifié, mais que tous les autres détenus, à l’exception de Bester, avaient été retrouvés. Cela suggère que le corps retrouvé dans la cellule avait été amené dans la prison, ajoutant encore une autre couche de complexité autour de cette évasion.
La police sud-africaine a, elle aussi, révélé ce week-end que des analyses ADN ont déterminé que la victime n’était pas Thabo Bester, surnommé « le violeur Facebook » pour avoir attiré ses victimes via le réseau social.
Bien que sa fuite soit unique dans la manière dont l’échappée a été exécutée, les évasions de prisons en Afrique du Sud ne sont pas rares. Selon des rapports annuels de DCS pour l’exercice 2021/2022, vingt-deux détenus se sont évadés de diverses prisons à travers le pays, tandis que 117 prisonniers se sont échappés des prisons l’année précédente.