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L’ANCAR VEUT ARRIVER À UNE HARMONISATION DE L’APPROCHE CHAMPS-ÉCOLES-PAYSANS


  5 Juillet      57        Agriculture (4144),

 

Louga, 5 juil (APS) – Une consultation sur le processus d’harmonisation de l’approche Champs-écoles-paysans (CEP), le nouveau support des activités de l’Agence nationale du conseil agricole et rural (ANCAR), s’est tenue jeudi à Louga (nord), dans le cadre de l’expérimentation d’innovations issues de la recherche.

L’atelier de consultation à laquelle participaient des représentants du monde paysan s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un document de stratégie sur l’intégration des CEP dans le dispositif du conseil agricole rural.

« L’approche CEP a été introduite depuis 2002 au Sénégal. C’est un cadre d’apprentissage où on fait la formation théorique et pratique en même temps. On rassemble les producteurs, les chercheurs et les techniciens pour une formation qui se fait le long d’un cycle de culture », a expliqué le responsable du partenariat à l’ANCAR, Amadou Moustapha Mbaye.

Par le biais de cette approche, les producteurs sont appelés à introduire des innovations issues de la recherche dans un champ-modèle, à chaque étape de l’itinéraire technique, a-t-il indiqué.

« Ce sont de nouvelles variétés adoptées aux changements climatiques. Quand le producteur voit ces variétés à rendement résistant, il peut les chercher et les utiliser dans sa parcelle », a ajouté Amadou Moustapha Mbaye.

Selon lui, l’ANCAR a fait une requête à la FAO, l’Agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, pour travailler sur les Champs-écoles-paysans et voir comment l’harmoniser pour disposer d’un outil de formation qui sera partagé par les acteurs concernés.

Il a rappelé qu’un atelier similaire, auquel prennent part les structures techniques, les organisations de producteurs, principales bénéficiaires, les écoles de recherche et les ONG, avait été organisé dans les quatre zones agro-écologiques du Sénégal.

« L’objet fondamental est de recueillir les expériences et les pratiques des acteurs de la zone en matière de champs-écoles pour avoir un document qui recueille et synthétise la contribution des acteurs diversifiés de la zone sylvopastorale », a dit M. Mbaye.

Le responsable du partenariat à l’ANCAR promet que le document de stratégie sera disponible durant ce mois de juillet après un atelier prévu le 16 juillet prochain.

« Nous voulons, à travers les acteurs, mettre en place un outil de formation des producteurs et de transfert des innovations consensuelles harmonisées de façon à avoir une meilleure efficacité d’intervention du conseil agricole et rural », a-t-il dit.

L’approche CEP a été financée et testée par la FAO dans plusieurs pays africains, dont le Burkina Faso et le Rwanda, a, de son côté, souligné Ndiankou Guèye, responsable du projet à l’agence chargée de l’agriculture aux Nations unies.

Il précise que le document stratégique d’intégration des CEP dans le dispositif de l’ANCAR « va rassembler toutes les idées des partenaires » de la vallée du fleuve (nord), de la zone des Niayes (ouest), de la Casamance (sud) et du Sénégal Oriental.

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