Porto-Novo, 27 Nov. 2018 (ABP) –Quelques élèves des collèges d’enseignement général de Olouhoué et d’Adjahonmey dans la commune de Klouékanmey, dont les capacités avaient été renforcées dans le cadre des sensibilisations sur les dispositions pertinentes des textes de loi, relatifs au harcèlement sexuel en milieu scolaire et à la santé de reproduction sexuelle et reproductive, ont organisé ce mardi sous la supervision du réseau WILDAF-BENIN, une séance de sensibilisation grand public sur le harcèlement sexuel en milieu scolaire au profit de leurs pairs.
Cette séance de sensibilisation grand public à laquelle ont pris part tous les apprenants des collèges d’enseignement général de Olouhoué et d’Adjahonmey, a permis au réseau WILDAF-Bénin d’évaluer le niveau d’assimilation des notions dispensées aux élèves et professeurs quelques semaines après les séquences de formations sur le harcèlement sexuel en milieu scolaire.
Aux dires du directeur du CEG Adjahonmey, les séquences de formations sur la thématique, ont permis aux acteurs des collèges, d’être outillés sur les méfaits du harcèlement sexuel en milieu scolaire et les dispositions juridiques qu’encourent les indélicats.
Prenant la parole, la coordonnatrice du réseau Wildaf-Bénin, Françoise Sossou Agbaholou, a affirmé que l’approche de sensibilisation à grand public permettra aux élèves bénéficiaires des séquences de formations, de mieux faire passer le message à leurs camarades par eux-mêmes.
Consciente du rôle important que jouent les enseignants dans l’éducation des enfants, la coordonnatrice a exhorté ces derniers à aider le réseau WILDAF-BENIN en continuant à sensibiliser les enfants qui représentent l’avenir de demain sur le harcèlement sexuel en milieu scolaire et la santé de reproduction sexuelle et reproductive, pour que le phénomène qui perdure encore dans la commune de Klouékanmey régresse.
Pour sa part, le représentant du DDESTFP du Couffo, Alfred Bienvenu Gbémadon, a précisé, que les problèmes de harcèlement sexuel et de santé de reproduction, restent et demeurent une préoccupation des hommes comme des instituteurs.
Selon le chef service affaires sociales scolaires, malgré toutes les dispositions prises par le gouvernement à travers le vote des textes de loi pour lutter contre le phénomène, le problème de santé de reproduction et de harcèlement sexuel se posent toujours, avec acuité dans les établissements.
A l’en croire, ce constat amène à comprendre que la lutte contre le harcèlement sexuel et la santé de reproduction ne doit plus être l’affaire d’un seul acteur opérant isolement.
Il a, de ce fait, souhaité que tous les acteurs, étatiques et la société civile, se mettent ensemble pour une synergie d’actions afin de limiter les conséquences du fléau.
Il faut préciser que les apprenants à travers une pièce théâtrale ont mis en exergue les causes et conséquences du harcèlement sexuel ainsi que les sanctions prévues par la loi 2011-26 du 09 janvier 2012 portant préventions et répressions des violences faites aux femmes et filles en République du Bénin.