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Le Kenya pour l’éradication de l’insécurité dans l’Est de la RDC


  21 Novembre      69        Politique (25373),

 

Kinshasa, 21 novembre 2022 (ACP).- Le Président kenyan William Ruto, en visite de travail à Kinshasa, a réaffirmé, lundi, la détermination  de son pays à  mettre fin à l’insécurité dans la partie orientale du Congo en collaboration avec la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).

« Il va de notre intérêt pour que nous ayons la paix, car le problème concerne toute la région de l’EAC. Ma visite en RDC s’inscrit dans le cadre de la situation sécuritaire qui endeuille notre région toute entière à partir de la partie Est de la RDC », a dit le Président kenyan, qui répondait aux questions des journalistes, lors du point de presse conjoint tenu au Palais de la nation, avec son homologue Félix Tshisekedi.

« Tshisekedi et Ruto ont réaffirmé leur détermination de mettre fin à l’insécurité qui y règne « le plus rapidement possible » et de travailler ensemble avec leurs pairs de la Communauté de l’Afrique de l’Est, afin de créer des conditions  optimales d’une coopération multilatérale au profit des peuples de la région », affirme-t-on dans  le communiqué conjoint lu avant le point de presse des deux hommes d’Etat.

En réponse à une question sur la force régionale, le Président Ruto  a déclaré : « Nous sommes conscients  qu’il existe des efforts à vocation de maintenir la paix,  mais ces efforts ne sont pas assez suffisants… Nous sommes venus pour renforcer des efforts déjà en cours en vue de la marche  des opérations vers l’atteinte des solutions ».

Le Président Tshisekedi a, quant à lui, remercié le Président Ruto et le peuple kenyan tout entier pour leur soutien face à l’agression rwandaise dans la partie Est du pays, ajoutant que la présence Président kenyan en RDC témoigne de l’excellence des relations qui existe entre Kinshasa et Nairobi.

« Dès son arrivée à la tête de son pays, il a exprimé son désir ardent à vouloir aider le Congo à retrouver le chemin de la paix. La paix derrière laquelle nous courons depuis une vingtaine d’années », a  affirmé le Président congolais, ajoutant qu ‘ « il s’agit bien d’un geste significatif pour lequel le Congo lui restera reconnaissant ».

Consolidation des relations bilatérales

Par ailleurs, la RDC et le Kenya se sont dit satisfaits de leur volonté de consolider davantage leurs relations au profit de leurs peuples respectifs, notamment dans les domaines de la défense et sécurité, de l’agriculture, de l’énergie, des infrastructures, des finances, de l’administration publique et du commerce.

« Les deux Chefs d’État (congolais Tshisekedi et kenyan Ruto) se sont félicités de l’excellence des relations qui existe entre leurs deux pays depuis de longues années », a-t-on affirmé, dans un communiqué conjoint lu en français par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères congolais, Christophe Lutundula et en anglais par le ministre kenyan de la Défense, Adan Duale.

Ce communiqué conjoint est intervenu après les échanges au Palais de la Nation à Kinshasa, entre le Président Tshisekedi avec son homologue kenyan, William Ruto, a-t-on appris de la Présidence congolaise qui fait savoir que les deux Chefs d’Etat ont tablé sur des questions  se rapportant à la coopération bilatérale entre la République démocratique du Congo et la République du Kenya ainsi qu’à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Le Président William Ruto est arrivé à Kinshasa dimanche dans la soirée pour une première visite officielle de 24 heures en  RDC, rappelle-t-on. Cette visite s’inscrit dans le cadre du processus de Nairobi, face à la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la province du Nord-Kivu.

Dès son élection à la présidentielle de son pays, en septembre dernier, le Président William Ruto avait  pris l’engagement de poursuivre la politique du rapprochement entre Kinshasa et Nairobi, ainsi que les bons offices dans le cadre du processus de paix dit de Nairobi sur le désarmement et la démobilisation des groupes armés actifs dans les provinces de l’Est de la RDC.

Cette visite intervient après celle effectuée, la semaine dernière à Kinshasa, par le Président honoraire du Kenya, Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné, dans le cadre du processus de Nairobi.

Ballet diplomatique à Kinshasa

Par ailleurs, dans le même cadre, le Président angolais João Lourenço est arrivé le 12 novembre dernier à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), pour une visite officielle d’une journée visant à obtenir la désescalade entre la RDC et le Rwanda, après une escale à Kigali.

Le président angolais, désigné par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de l’Union africaine (UA) comme médiateur, a été reçu en tête à tête par son homologue congolais.

La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 qui se sont emparés de plusieurs de ses  localités dans le Nord-Kivu. Kigali dément, sans convaincre, et accuse l’armée congolaise de collision avec les rebelles Hutu rwandais (FDLR) basés dans l’Est congolais depuis près de trois décennies.

En juillet dernier, le président angolais était parvenu à obtenir un accord  qui a accouché de la « Feuille de route de Luanda ». Après plusieurs semaines de trêve, les combats ont repris, le 20 octobre dernier.

Les Nations Unies affirment que plus de 230 000 personnes se sont déplacées à la suite de ces combats depuis mars.

Pour sa part, l’ancien Président kenyan et facilitateur de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) pour la paix dans l’est de la République démocratique du Congo, a effectué, il y a une semaine, une mission de deux jours à Kinshasa, ponctuée de consultations.

L’ancien dirigeant a consulté les autorités congolaises, les chefs de missions diplomatique et les représentants des communautés des provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu, où sont actifs plus de cent groupes armés, dont le M23, soutenu par le Rwanda.

Uhuru Kenyatta a terminé sa visite par une mission à Goma où il a fait le constat malheureux de la « situation humanitaire catastrophique » des milliers de déplacés poussés à l’errance par les rebelles de M23 appuyés par le Rwanda, rappelle-t-on.

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