Abidjan 14 Jan 2023 (AIP)- Le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le Sida et la promotion de la santé en Côte d’Ivoire (REPMASCI) est à pied d’œuvre pour une synergie d’actions dans la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre (VBG) en Côte d’Ivoire.
Il a organisé samedi 14 janvier 2023, à Abidjan, en collaboration avec le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), un panel sur la prévention et la prise en charge des VBG en Côte d’Ivoire, animé par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE) et la représentation en Côte d’Ivoire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) , sous la supervision de la plate=forme Radio Santé.
Les panélistes Koffi Socrate du MFFE et Fatim Tall de l’OMS ont relevé la nécessité d’une synergie d’actions de tous les acteurs en vue d’avoir une approche holistique dans la prévention et la prise en charge des VBG spécifiquement à l’endroit des femmes et des filles, la couche la plus affectée en Côte d’Ivoire.
Pour ce faire, a souligné M. Koffi, il est important de renforcer la protection des femmes et des filles par l’augmentation de la participation de celles-ci aux domaines politique, économique, professionnel et culturel.
“Combattre l’écart salarial et la juste distribution du travail domestique non rémunéré est encore d’actualité en 2023”, a-t-il déclaré.
Il a en outre relevé la nécessité de la mise en place d’un fonds d’urgence et l’embauche à la Fonction publique de psychologues, pour une prise en charge plus aisée des survivantes d’une part et le fonctionnement, 7j/ 7 et 24h/24, de la ligne verte de dénonciation qui est le 1308.
Comme défis majeurs à relever dans la lutte contre les VBG en Côte d’Ivoire, l’expert au MFFE a noté l’éducation des filles et des femmes. Cette éducation permettra de parvenir à une égalité des opportunités et d’avoir une meilleure compréhension des efforts à fournir pour améliorer sa santé, a=t=il souligné.
Le ministère de la Femme envisage également de renforcer son approche communautaire de prévention des VBG par une implications plus grande des hommes, des chefs traditionnels, leaders communautaires et des guides religieux, a-t-il soutenu, témoignant qu’ “en 2022, ce sont 209 584 personnes qui ont été sensibilisées sur les VBG, dont 117 618 femmes”.
Saluant les actions diverses menées par les parties prenantes à la lutte contre les VBG en Côte d’Ivoire, la représentante de l’OMS chargée de la santé mère=enfant, Dr Fatim Tall, a assuré du soutien de l’Organisation onusienne accompagner les gouvernement dans la lutte contre ce fléau mondial.
Selon les estimations de l’OMS, à l’échelle mondiale, en moyenne 736 millions jusqu’à 852 millions de femmes, âgées de 15 ans et plus, en 2018 ont été victimes de VBG au moins une fois dans leur vie, soit une proportion d’une femmesur trois.
Ce panel sur la prévention et la prise en charge des VBG en Côte d’Ivoire, organisé par le REPMASCI et le REMAPSEN, marque l’apothéose d’une campagne annuelle de sensibilisation, de dépistage et autres activités de ces organisations des médias, dans le cadre des 16 jours d’activités contre les VBG à l’égard des femmes et des filles tenus du 25 novembre au 10 décembre 2022.
