Abengourou, 12 mai 2022 (AIP) – Le porte-parole du chef du village de N’Grakon, Angaman Kouadio Charles a demandé, mercredi 11 mai 2022 au sous-préfet d’Aniassué, Mme Séréhoué Séri Bi Wincédi, de porter la voix des populations auprès du Président Alassane Ouattara et du gouvernement, pour désenclaver cette localité à travers la construction d’une route d’accès ainsi que d’un centre de santé.
« Notre route est un véritable parcours de combattant », a fait savoir M. Angaman, profitant de la présence de l’administrateur civil dans le village, dans le cadre d’une cérémonie de sensibilisation et de plantig d’arbres. « L’état de notre route cause la mort à nos mamans lors des évacuations en cas d’accouchement vers Aniassué », a-t-il poursuivi.
En effet, situé à 6 km de la sous-préfecture d’Aniassué et à 12 km d’Abengourou, chef-lieu de région, le village de N’Grakon est sans accès et reste isolé dans l’Indénié-Djuablin, a constaté l’AIP.
La route pour accéder au village est impraticable et presque inexistante en toute saison. C’est un tronçon parsemé de gros trous, de longues et profondes rides qui mettent à rude épreuve les usagers, les véhicules et même ceux qui optent pour la marche.
« En cette période de pluie, voyez (comment) la route s’est transformée en un long étang », fait observer Koffi Emmanuel, planteur à N’Grakon.
Le pont en bois construit au niveau de la zone critique sur la rivière Béki commence à céder. Seuls quelques piétons et motocyclistes courageux prennent le risque de passer sur ce pont de fortune. Les véhicules sont obligés de faire un détour en passant dans un ravin qui ceinture le côté du pont, s’il n’y a pas de montée d’eau.
Les populations de ce village de 4000 âmes dirigé par Kouassi Tanoh disent éprouver des difficultés pour se déplacer et évacuer leurs productions, en saison pluvieuse. Le vivrier et le cacao sont transportés à moto, du village jusqu’au pont. « Nous chargeons ensuite sur la tête les sacs, traversons le pont pour atteindre l’autre bout, côté Aniassué où des camions attendent d’être chargés à destination d’Abengourou ou Abidjan », explique M. Koffi.