Saly-Portudal (Mbour), 19 juin (APS) – Orienter et accélérer les activités pour aller vers l’élimination du Vih/sida à l’horizon 2030 est l’objectif visé par les pays africains, conformément au souhait de l’ONUSIDA, a rappelé mardi Dr Safiétou Thiam, secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS).
« Le Sénégal, à l’instar d’autres pays […] est en train de mettre en œuvre son plan d’action pour d’abord atteindre les trois 90 », a-t-elle notamment dit à l’ouverture, à Saly-Portudal (Mbour, ouest), d’un atelier régional des parlementaires africains sur le Vih, la tuberculose et les droits humains.
L’ONUSIDA souhaite qu’à l’horizon 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable, et 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral aient une charge virale durablement supprimée.
L’atelier de formation est initié par Enda Santé, en partenariat, entre autres, avec le Fonds mondial de lutte contre le Vih, la tuberculose et le paludisme et l’ONUSIDA qui a fixé des projets mondiaux ambitieux.
Le rôle des parlementaires dans la lutte contre le Vih/sida est important, parce que ce sont eux qui votent les lois et influencent les politiques publiques, a relevé Dr Thiam. Selon elle, les droits humains sont aussi importants dans le cadre du travail du CNLS, qui cible des populations clés qui, souvent, sont laissées en marge des cadres législatifs, notamment en Afrique.
Elle signale que le Sénégal a obtenu des résultats probants, même si elle reconnait qu’il y a beaucoup de défis à relever.
« […] c’est loin de ces 90 et nous sommes donc en train de travailler pour améliorer l’accès au dépistage. Nous sommes également en train de travailler pour que les personnes dépistées positives soient mises sous traitement. Pour le moment, la mise sous traitement ne pose pas problème parce que la majorité des personnes dépistées sont sous traitement », a expliqué Dr Thiam.
D’après elle, le problème le plus aigu, c’est plutôt de trouver des personnes pour les dépister et les amener à suivre un traitement.
Soixante-dix participants venus de dix pays d’Afrique, Botswana, Côte d’Ivoire, Kenya, Malawi, Nigeria, Ouganda, Sénégal, Seychelles, Tanzanie et Zambie, prennent à cette formation qui prend fin vendredi.
ADE/ASG/PON