Kinshasa 11 Août 2018 (ACP).- L’éducatrice maternelle au Complexe scolaire Monseigneur Moke, dans la commune de kalamu, Jeannette Mujinga a exprimé samedi à Kinshasa, la nécessité de repenser le système éducatif actuel pour accélérer la promotion du genre dans la société congolaise, au cours d’un entretien avec l’ACP, dans le cadre de la Journée internationale de la jeunesse célébrée le 12 août de chaque année.
Mme Mujinga a, pour ce faire, préconisé le recours à une éducation à donner aux garçons et aux filles dès leur bas âge, indépendamment de leurs sexes et leur permettant d’inverser parfois le rôle.
« Le garçon pouvant jouer traditionnellement le rôle de la fille et vice-versa », a-t-elle ajouté, soulignant que cette procédure contribuerait à la réduction sensible de stéréotypes sexistes et raffermirait plus tard le rapport homme-femme.
Cette actrice sociale a, par ailleurs, exhorté les parents congolais à révolutionner leur mentalité en adoptant ce modèle éducatif en vue de renforcer le vivre ensemble dans leurs communautés respectives.
Les droits de la femme : prix d’une lutte permanente
Mme Mujinga, également défenseuse des droits de l’homme a rassuré que les droits de la femme ne s’arracheront qu’aux prix d’une lutte permanente, enjoignant celle-ci à être combative et à bien s’organiser, car, « aucun cadeau ne lui sera offert sur le plateau d’argent ».
L’éducation, a-t-elle indiqué, demeure un moyen essentiel pouvant aider la femme à briser les barrages traditionnels érigés contre son émancipation et à se hisser comme son partenaire homme au rang de décideurs.
ACP/Bsg/NMJ