Dakar, 14/03/2023 (MAP) – Les autorités sénégalaises ont autorisé, mardi, un rassemblement de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW, Libérons le peuple), selon un arrêté du préfet de Dakar.
Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a pris un arrêté autorisant le rassemblement, à partir de 15H00 (locales et GMT), de la coalition de l’opposition qui avait annoncé sur les réseaux sociaux un « giga meeting », mardi après-midi à Dakar, suivi de « marches nationales » mercredi et jeudi, dans « les 46 départements du pays ».
« Nous allons manifester avec ou sans autorisation. Nous n’appelons ni à un coup d’Etat ni à une guerre civile mais à l’exercice d’un droit constitutionnel », avait affirmé vendredi Sonko, lors d’une conférence de presse.
Ces rassemblements se tiendront dans les 46 départements du Sénégal, ‘’avec ou sans l’autorisation’’ des autorités administratives, a déclaré le maire de Ziguinchor (sud) et principal leader de Yewwi Askan Wi, Ousmane Sonko.
A rappeler que des violences avec heurts entre manifestants et forces de l’ordre, s’étaient produits le 10 février dernier dans la ville de Mbacké (centre-ouest) après l’interdiction un rassemblement autour de l’opposant Sonko.
Ce dernier fait l’objet depuis deux ans d’une procédure pour « viols et menaces de mort » après une plainte d’une employée d’un salon de beauté de Dakar. Un juge d’instruction avait décidé le 18 janvier de renvoyer devant une chambre criminelle l’opposant inculpé et placé sous contrôle judiciaire en mars 2021. Il fait aussi l’objet d’une plainte pour diffamation contre un ministre.
Les procès pourraient être déterminants pour la candidature de Sonko à l’élection présidentielle du 25 février 2024, les textes prévoyant une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation