Dakar, 31 jan (APS) – Le président du Regroupement des commerçants du marché central de Thiès, Aly Ndiaye, dit attendre les candidats à la présidentielle du 24 février prochain sur les difficultés des travailleurs du secteur informel, déplorant par exemple les multiples contrôles auxquels ils sont soumis.
»On va bientôt démarrer la campagne (électorale) et on n’entend personne parler des difficultés des commerçants », a-t-il dit mercredi à des journalistes.
Pour le commerçant, par ailleurs responsable régional de la filière oignon, ce ne pourtant sont pas les problèmes qui manquent dans ce sous-groupe du secteur informel.
Les commerçants du secteur informel se plaignent des amendes que leur infligent les agents du contrôle économique, dit-il, sans compter que le défaut de palettes pour l’entrepôt de certaines marchandises ou de tapis sur les comptoirs, leur vaut aussi des sanctions pécuniaires appliquées par le service d’hygiène. Aly Ndiaye estime que les comptoirs portant des carreaux peuvent se passer de tapis. Ce que le service d’hygiène n’entend pas de cette oreille.
Il y a aussi le prix de la Patente par anticipation (PPA), qui peut varier de 25.000 à 50.000 francs CFA, une taxe à propos de laquelle il n’y a aucun recours. »Ils nous disent c’est une loi qu’ils sont tenus d’appliquer », poursuit-il, non sans souligner la nécessité de « revoir » cette loi.
Concernant la cherté de l’oignon constatée ces depuis quelques temps sur le marché, le responsable régional de la filière l’explique par le fait que, selon lui, parmi les attributaires du quota d’importation, il y a des opérateurs qui n’ont pas la capacité d’honorer leur importation. « Ceux qui en ont les moyens refusent de racheter ce quota, après en avoir été privés », explique-t-il. D’où la cherté du prix.
Le sac de 25kg d’oignon importé se vend à 13.000 francs CFA et certains grossistes menacent de le porter à 13.500 francs CFA, dit-il. Il est cédé à »600 à 650 francs » le kilo par les détaillants.
Parallèlement, l’oignon local n’est pas suffisamment disponible sur le marché, et se vend à 500 francs le kilo. »Nous ne pouvons vendre qu’en fonction du prix auquel nous avons acheté », souligne le commerçant qui suggère une intervention du ministère du Commerce auprès des importateurs et producteurs pour faire baisser les prix.