Abidjan, 30 jan 2024 (AIP)- Dr Séka Koutoua a lancé, mardi 30 janvier 2024, lors d’un atelier organisé à l’université Nangui Abrogoua, un projet pour l’amélioration de la production du gombo en Côte d’Ivoire, à travers la lutte contre les jassides, responsables de la virose.
Financé à hauteur de 20 500 000 FCFA par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI), le projet se nomme « gestion durable d’une espèce invasive de jassides, responsables de la virose émergente du gombo ». Il sera mis en œuvre dans deux localités notamment, Yamoussoukro et Grand-Bassam. Le projet, indique-t-on, va s’étendre sur deux ans.
« Le gombo est menacé par les jassides et par une virose. C’est un problème majeur de sécurité alimentaire. Nous avons conçu ce projet financé par le FONSTI pour adresser des préoccupations pour nos producteurs. Nous allons identifier l’état sanitaire des parcelles, ensuite caractériser au plan moléculaire », a justifié Dr Séka Koutoua, qui également Maître de conférence à l’université Nangui Abrogoua.
Selon le scientifique, les jassides sont des insectes invasifs, venus d’Asie du Sud Ouest et découverts en Côte d’ Ivoire en 2022, qui sévissent actuellement sur le gombo, l’aubergine africaine ainsi que le coton.
« A terme c’est de concevoir un projet biologique de lutter efficacement et durablement contre les jassides et la virose », a-t-il souligné.
La représentante du FONSTI, Ouattara Zéinebou a indiqué que le programme répond parfaitement à l’ambition de la feuille de route du fonds pour la science, la technologie et l’innovation de financer les programmes et les projets de recherche scientifique et d’innovation technologique de haute qualité susceptibles d’avoir un impact bénéfique sur le développement socio-économique de la Côte d’Ivoire.
« Le FONSTI souscrit avec conviction à ce projet qui vise à améliorer la production du gombo par une gestion durable et innovante de la nouvelle espèce de jassides et de la maladie virale », a assuré Mme représentant du FONSTI, Ouattara, précisant que les résultats attendus, tels que la connaissance de l’état sanitaire des parcelles, la caractérisation moléculaire de l’espèce invasive et du virus, ainsi que l’élaboration de méthode de lutte agroécologique, sont des avancées qui contribueront à assurer la durabilité et le rendement de la production de gombo en Côte d’Ivoire
Pour le directeur régional du Centre d’investigations médicales et radiologie (CIRAD), Serge Marlet, il s’agit d’une lutte de long terme.
« Cela doit être vu comme une forme de tremplin, le démarrage d’un processus qui j’espère, pourra se poursuivre sous d’autres formes. Ces résultats de ces recherches nous permettront de mieux comprendre la dynamique de ces maladies et la façon de lutter contre », a-t-il soutenu
