Lusaka, 13/06/2023 -(MAP)- La lutte contre les flux financiers illicites est un aspect important de la bonne gouvernance en Zambie qui favorise la croissance économique et la réduction de la pauvreté, indiqué le ministre des Finances et de la Planification nationale, Situmbeko Musokotwane.
«Toutes formes de flux financiers illicites, telles que l’évasion fiscale, provoquent une hémorragie de ressources vitales pour le gouvernement, sapant par conséquent les efforts de développement national», a déclaré M. Musokotwane au Parlement lors de la discussion du rapport de la Commission de planification et du budget sur les effets des flux financiers illicites sur le budget et sa viabilité.
Soulignant que la Zambie n’est pas épargnée par ce fléau, il a noté que compte tenu de la nature transnationale de ce problème, il est impératif pour le gouvernement de continuer à coopérer avec d’autres pays pour lutter contre les crimes financiers.
«Il est crucial de continuer à faire progresser la coopération fiscale internationale et de lutter contre les flux financiers illicites pour protéger les ressources nationales et combler le déficit de financement dans la réalisation des objectifs de développement durable», a-t-il poursuivi.
Revenant sur les efforts du gouvernement pour lutter contre ce phénomène, le ministre a souligné que l’Autorité fiscale zambienne (ZRA) a mis en place une unité d’enquête dédiée qui vise à lutter contre les pratiques d’évasion fiscale et à poursuivre en justice les contrevenants.
Il a rappelé également que depuis 2012, la ZRA a renforcé ses capacités pour les audits des prix de transferts grâce à la formation de ses cadres dans des pays comme la Malaisie, les Pays-Bas, la France, l’Afrique du Sud, la Norvège et la Corée du Sud.
Dans cette optique, M. Musokotwane a noté qu’en 2016, la ZRA a créé l’unité des prix de transfert chargée de mener des audits spécialisés pour détecter les pratiques suspectes en matière de prix de transfert au sein des entreprises multinationales.
«La ZRA s’est également associée à des partenaires au cours des dernières années, tels que l’OCDE, l’ONU, le Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF) et le Bureau international de documentation fiscale (IBFD), pour assurer une formation aux agents sur les relations avec les multinationales et la fiscalité internationale en général», a-t-il relevé.
