M’Bzhiakro, 15 avr 2021 (AIP) – L’activité de production de l’attiéké, aliment fabriqué à partir de la semoule du manioc, est à l’arrêt chez plusieurs femmes à M’Bahiakro, faute de manioc, a constaté l’AIP.
Elles sont plusieurs productrices de l’attiéké dont l’activité ne tourne plus à M’Bahizkro depuis plus d’un mois, à cause de la rareté de tubercule du manioc devant servir à la fabrication de ce mets prisé par les ivoiriens. Pour ces femmes qui ont choisi ce domaine d’activité productrice de revenu, trouver le manioc n’est plus chose facile.
Selon Nathalie Ouattara, une des productrice de l’attiéké au quartier lycée de M’Bahiakro, face à la pénurie de cet important tubercule, l’option a été d’arrêter son activité. « Je ne trouve plus du manioc. Ceux qui nous livraient n’en fournissent plus. Je n’avais pas d’autre choix que d’arrêter de préparer l’attiéké, et ce depuis plus d’un mois », a-t-elle déploré.
Le même cri de détresse a été lancé par dame Amenan qui exerçait au quartier Koko 1. La plupart des femmes rencontrées, exerçant dans ce domaine, ont indiqué que cette pénurie du manioc, sur le marché à M’Bahiakro, est due au fait que depuis un moment, des femmes grossistes arrivent d’autres villes du pays pour acheter le manioc bord champ aux cultivateurs, et en grande quantité pour le remorquer et aller vendre ailleurs.
Cette situation, au-delà de la pénurie sur le marché local, provoque une flambée des prix du manioc, et par ricochet, de l’attiéké.
Aux dires de Mme Ipou, une des rares femmes à préparer et à vendre actuellement cet aliment, le tas de manioc, qui été vendu à 500 francs CFA, est maintenant vendu à 1000 francs CFA, soit le double et en trouver est devenu un véritable parcours de combattant. Quant à l’attiéké, il ne se vend plus à partir de 25 ou 50 francs CFA comme auparavant. Il faut désormais débourser au moins 100 francs CFA pour l’avoir.