Abidjan, 23 févr 2022 (AIP)- La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a présenté au cours d’un atelier, mardi 22 février 2022 à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire sise à Abidjan Plateau, les résultats de ses études qui portent sur l’influence sociétale de la COVID-19 en Côte d’Ivoire, depuis son apparition.
L’objectif de la CSCI est de contribuer à la lutte contre la pandémie surtout en Côte d’ Ivoire, mais partout dans le monde, par des recommandations concrètes, susceptibles d’influer sur le processus, à cours, moyen et long termes. Et ce, à travers le thème « Impact de la COVID-19 sur la société ivoirienne : un regard interrogateur de la société civile ».
Pour le maître de recherches à l’Institut d’ethnosociologie de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et président de la commission thématique sciences, arts et cultures de la CSCI, Pr Kacou Fato Patrice, la maladie à coronavirus a sévi bien plus en territoire ivoirien qu’en France, quand on se réfère aux statistiques officielles.
« Nous avons fait une comparaison qui va de la découverte de la maladie, jusqu’à ce jour. Ce qu’on constate quand on fait la comparaison entre la Côte d’Ivoire et la France. Nous avons 21 millions de cas en France, 135 mille morts, avec un taux de létalité de 0,62%. Quand on prend le cas de la Côte d’Ivoire, nous avons 81 mille cas, 791 morts, avec un taux de létalité de 0,97% », a-t-il expliqué.
Il a noté qu’en comparant les taux de létalité, on déduit qu’il y a eu plus de morts en Côte d’Ivoire qu’en France. Le pays est donc, selon lui, dans une situation réelle et alarmante qui doit motiver à plus d’ardeur dans la sensibilisation.
Ces études ont été menées par enquêtes qualitatives, sur une période de trois mois, c’est-à-dire d’août 2020 à octobre 2020, sous la houlette des 10 commissions thématiques de la CSCI, chacune selon son domaine de prédilection. Le premier cas de COVID-19 a été signalé le 11 mars 2020 en Côte d’Ivoire.